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par Michael Paraire le 10 mai 2020

La Crise du Coronavirus, une crise du futur

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Un nouveau texte de réflexion signé Michael Paraire. Nous vous recommandons son blog dont voici le lien





Le Futur ne fait plus recette. Alors que l’on nous vantait avec enthousiasme un avenir apaisé et une mondialisation heureuse, il semble que le Covid-19 ait remis beaucoup de choses en question, beaucoup d’espoirs mais aussi beaucoup d’illusions. Ces illusions produites par ce que le philosophe Herbert Marcuse appelait dans L’Homme unidimensionnel le « système de domination » ont eu le vent en poupe pendant plus d’un quart de siècle. Avec la chute du mur, la fin officielle de l’opposition des blocs, on nous a vendu la fin de l’histoire, la fin des conflits, la fin des malheurs : la démocratie planétaire pouvait enfin advenir. Chacun y est donc allé de sa petite « prospective » pour nous expliquer comment, à travers les vicissitudes du siècle, il nous était désormais possible de toucher la « Terre promise ». Le bonheur universel était là. Il nous tendait la main. Il n’y avait plus qu’à « laisser faire, laisser aller » pour que l’utopie contenue dans la maxime du mage Pangloss – déjà dénoncée en son temps par Voltaire dans Candide – se réalise enfin : « tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles ».

Or, en guise de « meilleur des mondes possibles », à quoi assistons-nous ? Une crise sanitaire, économique, politique, qui rappelle des désastres anciens est en train d’advenir. Elle va laisser des traces profondes et s’inscrire, malheureusement pour les peuples qui la subissent, dans la durée. Ce devrait être pour tous les gourous de la mondialisation l’occasion de se remettre en cause. Sans doute devraient-ils se demander comment et pourquoi leurs prédictions futuristes se sont avérées à la fois si fausses et si désastreuses. Mais, gageons que ces nouveaux Pangloss de la mondialisation et de la Gouvernance globale ne vont pas baisser la garde. La crise du coronavirus sera, – nous pourrons l’observer dans les discours politiques proposés en sortie de crise – l’occasion de proposer non pas moins de mondialisation, moins de Gouvernement global, moins de futur préfabriqué, mais plus de mondialisation, plus d’Etat global, plus de « lendemains qui chantent ». Aussi, c’est parce que nous sommes convaincus que les futurologues, les prospectivistes, les « madame Irma » de l’avenir n’opéreront aucune autocritique, que nous proposons une critique radicale de leur pensée.

Marx a écrit, il y a bien longtemps, « toute philosophie critique commence par une critique de la religion », commençons donc aujourd’hui par une critique de la religion du futur, en tant qu’elle a joué un rôle déterminant dans la catastrophe du coronavirus. Comment s’est donc constituée cette religion du futur, autour de quels dogmes, de quelles institutions, de quels penseurs ? En quoi la crise du Covid-19 révèle-t-elle une faillite complète de cette idéologie ? Dans quelle direction tourner notre regard pour sortir de la crise, une fois le fameux « déconfinement » opéré ?

L’idéologie du futur : la religion des prospectivistes


Le futur n’a pas toujours été objet de culte. Il fut un temps ou le regard critique des intellectuels, des romanciers, s’exerçait pour essayer de mesurer, à travers les indices donnés dans le présent, les risques que nous pouvions encourir dans l’avenir. C’est ainsi que toute une littérature d’anticipation fiction a surgi, au XXème siècle, qui nous a permis de réfléchir de manière critique aux tendances dangereuses, totalitaires, parfois mortifères qui pouvaient émerger de l’avenir. Ray Bradbury avec Fahrenheit 451, Aldous Huxley avec Le Meilleur des mondes, Rosny Ainé avec La Mort de la Terre ont proposé une réflexion critique sur les dangers encourus par les sociétés à venir. Et que dire de la puissance anticipatrice d’Ernest Pérochon et de ses Hommes frénétiques, de Jack London et de son Talon de fer ou de Georges Orwell et du prophétique 1984 ? Mais tandis que continuait de se développer une littérature d’anticipation fiction critique dans les années soixante et soixante-dix, un auteur a rebattu les cartes et proposé une pensée totalement panglossienne, absolument positive, méliorative, du futur, c’est Alvin Toffler (1928-2016). Autour de son nom s’est créée toute une mode de la pensée prospectiviste, au point que l’on ne compte plus aujourd’hui les relais des « think tanks du futur » [note] destinés à influencer les décideurs au plan mondial.

Avec des ouvrages comme Le Choc du futur (1970), La Troisième vague (1980), Les Cartes du futur (1983), La Richesse révolutionnaire (2006) Alvin Toffler a en effet fourni le logiciel clé en main des tenants de la mondialisation et du gouvernement global. Il a posé les jalons de l’utopie politique futuriste 2.0. C’est si vrai par exemple que la pensée de l’un des principaux gourous de la mondialisation, chantre de la « Gouvernance mondiale », Jacques Attali, ne constitue en réalité qu’une série de notes de bas de pages à l’ouvrage phare de Toffler : Le Choc du futur. Tous les lieux communs de cette fausse science qu’est la prospective néolibérale sont partagés par Toffler et Attali : culte de « l’accélération », de « l’éphémère », du « nomadisme », des « gens du futur », de « l’hyper-choix » » de la « diversité des styles de vie », de la « modularité humaine » etc... Finalement Attali n’aura fait qu’ajouter un étage « politique » aux prospectives de Toffler en couronnant l’édifice prospectiviste avec l’idée de « Gouvernement mondial ».

C’est ainsi que dans Demain qui gouvernera le monde ? (2011), il dépeint la perspective apocalyptique d’un monde en décomposition – sous l’effet des « désordres financiers en chaîne », d’une « démographie hors de contrôle », de « guerres en cascade », d’une « pénurie de matières premières » – pour vanter les vertus d’un gouvernement idéal du monde » à venir avec son « projet fédéral », son « code mondial juridique », son « parlement mondial tricaméral » votant des « lois mondiales », elles-mêmes mise en œuvres par un « gouvernement mondial » et son « exécutif planétaire », n’en jetez plus ! Le projet de « Gouvernement fédéral mondial » apparaît alors comme le « deus ex machina », la seule solution possible pour nous sortir du chaos lié aux bouleversements du monde. Le « Global government » devient alors la fin visée par les idéologues de la pensée libérale, le but ultime d’une politique mondiale qui ne pourrait sortir de ses contradictions qu’en construisant un « Etat mondial » total.

L’Échec de la prospective et du « Gouvernement mondial »


Or, qui ne voit aujourd’hui que la crise que nous traversons constitue un échec directement imputable à la pensée prospectiviste ? Tout d’abord parce que les institutions de L’État mondial en gestation ont complètement échoué à appréhender, prévoir et maîtriser la pandémie de Covid-19. L’OMS a ainsi totalement sous-estimé la gravité du coronavirus, tant du point de vue de son taux de mortalité, que de sa contagiosité. Décrit, dans un premier temps, comme une comme une forme de « grippe accompagnée de complications» par cette institution censée gérer au niveau mondial l’épidémie, le virus mis à jour les failles béantes de l’OMS. L’Organisation Mondiale de la Santé a montré ses limites tant dans sa capacité à alerter les différents gouvernements du monde aussi bien que dans sa capacité à prévenir le mal. Incapable de mettre en alerte les gouvernements nationaux, ou le faisant avec un retard considérable [note] , elle vient d’ailleurs de perdre le financement de l’un de ses principaux pourvoyeurs de fonds : Les États-Unis. Ces derniers ont suspendu pour trois mois le financement de l’OMS en attendant les conclusions de l’enquête relative à la réactivité de cette institution face à la pandémie.
Ensuite parce que les dirigeants formés à la « religion prospectiviste » du « Gouvernement global » auront montré dans toute cette affaire leur coupable incapacité en matière de gestion tant à l’échelle locale que nationale : refus d’utiliser les frontières comme des éléments de protection du territoire face au virus, incapacité à fournir des tests et des masques à la population, abandon des anciens, dans les Ephads, face à la pandémie etc.. N’oublions pas qu’Emmanuel Macron en tant que décideur, formé à l’école de l’herméneutique de Paul Ricoeur a complété son éducation philosophique auprès du Mentor de la prospective et du « Gouvernement mondial », Jacques Attali, avec les résultats qu’on sait [note] . A l’herméneutique de la déconstruction ricoeurienne il aura donc ajouté le prospectivisme illuminé d’Attali : pouvait-on imaginer cocktail plus destructeur pour former un dirigeant à l’action gouvernementale ? Au « et en même temps » de l’auteur des Essais herméneutiques, il a ajouté le « futur politique » paralysant du narrateur d’Une brève histoire de l’avenir, pour notre plus grand malheur. La conscience aliénée de Macron, qui se prend pour « le maître des horloges » n’est que le fruit de la philosophie aliénante du futur d’Attali et de Toffler. Elle est le pur produit de l’aliénation prospectiviste, de la novlangue futuriste et de sa cohorte de faux concepts universalistes.

Car, ne nous y trompons pas, toutes les déclarations fracassantes de Macron sur les gens « qui ne sont rien », sur la « start-up nation », sur « l’innovation » comme clé de la réussite pour la France ne sont pas des accidents, des maladresses de communications. L’échec dans la gestion de la pandémie ne vient pas de nulle part. Tout cela provient de cette idéologie du futur dans laquelle baignent nos élites et tout ce que nous avons appelé précédemment L’État profond, le «Deep State » de la modernité, les « appareils idéologiques D’État » contemporains. C’est cette religion-là que l’on enseigne aujourd’hui dans les grandes écoles et dans les universités. Qui ne psalmodie pas les verbigérations de nos futurologues n’a pas droit à la parole. Qui ne jure pas par l’Europe du futur, l’économie du futur, le gouvernement du futur, n’a qu’à se taire. Et tant pis si cela coûte des milliers de vies, tant pis si cela a conduit à négliger nos anciens, nos vieux, à les sacrifier, à les laisser mourir. On ne fait pas l’omelette du futur sans casser les œufs du passé.

Le faux logiciel du futur : la maxime de Pangloss

Aussi, bien qu’il se pique de modernité, le « prospectivisme » d’Attali , – complaisamment relayé par les médias «mainstream » –, n’aura travaillé qu’à la détruire. Le « Monde moderne » auquel il a voulu former son disciple Macron, ce fameux « nouveau monde » de La REM n’était qu’un miroir aux alouettes, une étape avant la chute. Il aura joué le rôle d’un « attracteur », favorisant la déconstruction, la destruction même du monde réel. Posé comme but ultime de la mondialisation, le « Gouvernement global » n’aura constitué que l’objet intentionnel, la chimère, favorisant toutes les actions dérégulatrices et déconstructrices qui ont fini par conduire au chaos du Covid-19. Car, c’est cet idéal frelaté, – autoritaire et totalitaire, dans son fond comme dans sa forme – qui a précipité la crise actuelle. Paralysant la capacité de décision des « leaders » nationaux, il a accéléré la pandémie, en ôtant aux différents chefs d’Etats la capacité de prendre des décisions simples, claires, cohérentes pour protéger leur territoire. Ignorants du passé, obsédés par l’idée du futur, attendant tout des institutions du « Gouvernement mondial » en devenir, ils auront lamentablement échoué dans la gestion des crises du présent. Terrorisme religieux, crise sanitaire, crise économique, tout a échappé au faux savoir des futurologues. Tandis qu’ils regardaient l’avenir dans leur boule de cristal, la réalité du virus s’est invitée à la table des décideurs mondiaux pour mettre en évidence l’échec de la mondialisation, de la fameuse « Gouvernance mondiale ».

Ici d’ailleurs on peut mesurer les limites d’une analyse purement « économique », infrastructurelle de la situation. L’affaire du Covid-19 est avant le produit d’un échec idéologique, superstructurel. C’est parce que les décideurs contemporains ont décidé de transférer toutes les forces du pays vers un futur illusoire, totalement fantasmé au plan politique, qu’ils ont perdu les moyens de gérer les catastrophes au présent. C’est pour avoir trop suivi les plans comptables liés aux différents « ajustements structurels », pilotés par la Banque mondiale et le FMI, que les gouvernants successifs, bons élèves de la mondialisation libérale, ont ruiné leurs États-nations. C’est pour complaire au rêve mondialiste de la « bonne gouvernance » qu’ils ont grevé leurs budgets en finançant les institutions européennes et leurs projets dispendieux. Comment s’étonner que la France ne soit plus capable de financer sa propre économie – son système de santé par exemple – quand elle passe son temps à financer « l’Europe du futur » ou les pseudo-institutions mondiales de l’avenir ? La boussole prospectiviste a ruiné l’avenir des peuples européens. L’utopie du « Gouvernement mondial » s’est transformée en dystopie virale.

Mais comment s’étonner qu’un pareil logiciel ait mené à la paralysie de l’économie des pays occidentaux. La maxime de Pangloss « tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles » a-t-elle jamais conduit à autre chose qu’à des échecs lamentables ? Dans Candide la philosophie optimiste de Leibniz est fortement moquée par Voltaire, à travers le personnage de Pangloss, l’oracle du château de Thunder-ten-tronck, mais n’est-ce pas avec raison ? Le « principe du meilleur » leibnizien qui veut qu’ « un mal soit toujours compensé par un bien » sur cette terre n’est-il pas autre chose qu’un vœu métaphysique pieux ? On comprend, dans ces conditions que la méthode « Coué » du futur qui a servi de guide à la gestion du Covid n’ait donné que de mauvais résultats. On a cru qu’il n’y aurait pas plus d’un malade du Covid en France, que le virus s’arrêterait à la frontière, que la population s’immuniserait collectivement, tranquillement car « tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles ». Aujourd’hui Emmanuel Macron, le pseudo « maître des horloges », comme il aime à se présenter lui-même, parie sur un déconfinement progressif, mais rapide et à court terme. Au fond tout cela ce n’est que le vieux fatalisme relevé à la sauce de l’optimisme leibnizien. Leibniz, Attali, Macron, Pangloss, même combat.

Retour vers le passé : retrouver nos racines pour sortir de la crise


La force des gourous du futur, des prospectivistes de tout poil, des oracles de la mondialisation s’appuie sur un schème de fonctionnement naturel à notre conscience : le besoin de prévoir l’avenir pour maîtriser le présent. Des philosophes comme Husserl (1859-1938) ou Sartre (1905-1980) ont d’ailleurs insisté sur l’idée que la conscience humaine est naturellement orientée vers le futur. Husserl parle de protention pour décrire la direction que prend la conscience en tant qu’elle est tendue vers l’avenir, Sartre parle de projet, de la conscience comme d’une « transcendance », une projection vers l’avenir. C’est aussi pour cela qu’il dit que l’homme est un être jeté, qu’il est « ce qu’il se fait ».

Mais pour autant ces philosophes ne sacrifiaient pas le passé, ne niaient pas le rôle de la mémoire, de l’expérience. Pour ne prendre que l’exemple de Husserl, dans ses Leçons pour une phénoménologie de la conscience intime du temps ce dernier distingue à côté de la « protention », mouvement par lequel la conscience se projette vers l’avenir, la « rétention », mouvement par lequel la conscience mobilise les éléments du passé, la mémoire. Autrement dit, l’homme n’est pas seulement un être tourné vers le futur, il est aussi un être-au-passé, une conscience et un corps capables de s’orienter vers le passé. Marcher sur la seule jambe, celle du futur et nier celle du passé, ne peut conduire qu’à multiplier, à moyen terme les fautes, les chutes, les blessures. Sautiller sur une jambe unique n’a jamais permis de parvenir à bon port. Or il nous semble que c’est exactement ce qui se passe avec la pensée prospectiviste : à force de ne voir que le futur, elle a fini par ne plus rien voir ni du passé ni du présent, nous conduisant par là-même à la catastrophe sanitaire et économique que nous connaissons aujourd’hui. Les prophètes du futur ont fini par envoyer, du fait de la faillite intellectuelle de leur idéal et de leur méthode, toute la machinerie planétaire dans le fossé.

Reste à savoir quelle image du passé on choisit pour sortir de la crise. Si cela conduit à se tourner vers le passé de la France chrétienne est catholique, il nous semble que cette France monarchiste, de Saint-Louis et de Chateaubriand, a vécu. Si c’est la France du général de Gaulle qui se voulait l’héritière de cette dernière, il paraît clair que l’on manque du personnel politique capable de se glisser dans les habits de l’homme du 18 juin 1940. N’est pas De Gaulle qui veut. Peut-on alors se réclamer du triumvirat, Danton, Robespierre, Marat ? A force d’avoir été peints aux couleurs des « figures noires » de la Révolution, ils ont été, – bien qu’ayant joué un rôle fondamental dans le salut du pays –, fortement discrédités. Et que dire de nos dirigeants les plus récents, les VGE, Mitterrand, Chirac ? On les préférera sans doute à la trilogie Sarkozy, Hollande, Macron, les bradeurs du pays, mais il semble difficile de marcher sur leurs pas, plutôt erratiques, c’est le moins qu’on puisse dire. Alors, faut-il leur préférer des hommes dont l’image est moins ternie : Jaurès, Blum et Mendès-France ? Ce serait tentant mais l’interprétation fautive de leur pensée et de leur action, dans le sens d’un modérantisme permanent, ne semble pas propre à favoriser une action radicale et salvatrice, pourtant nécessaire en temps de crise. On n’ose pas, dans ces conditions, conseiller la lecture de Proudhon, Bakounine et Kropotkine…

En tout cas, quel que soit le regard que l’on porte sur nos aînés, on apprendra toujours plus d’eux que des faux prophètes du futur. Sans tomber dans le culte du passé qui ne serait que l’image inversée du culte du futur actuel, il doit être possible de tirer une connaissance adéquate, une « idée adéquate » aurait dit Spinoza, de notre passé, pour mieux maîtriser notre présent et notre avenir. Si l’on veut sortir donc le pays de l’ornière, il vaut mieux relire les discours des révolutionnaires à la Convention, Vers la république sociale de Jaurès, A l’échelle humaine de Léon Blum ou Gouverner c’est choisir de Mendès-France que de se nourrir des fausses prophéties prospectivistes, mondialistes, futuristes et démagogiques d’Attali sur le « l’exécutif planétaire », le « codex mondial » et autres « heptavirat ».

On y apprend mieux son métier de citoyen ou de président qu’en se nourrissant de Gide et de Stendhal (auteurs préférés de notre président de la République). Michel Onfray a dit avec justesse que le « beylisme » et la pensée « gidienne » – éléments typiques du dandysme littéraire – ne peuvent constituer un programme de formation pour un chef politique. Lorsque le dandysme se mêle à l’optimisme panglossien et à la futurologie oraculaire on voit quelles catastrophes cela génère. Emmanuel Macron le dandy futuriste aura envoyé, avec tous ses mentors, le pays dans le mur. Qu’il relise donc Candide, ça lui fera du bien. Quant à nous, souhaitons qu’en sortie de crise nous trouvions un peuple, des hommes et des femmes, capables de se hisser à la hauteur des événements car le moins qu’on puisse dire est que : « tout ne va pas pour le mieux dans le meilleur des futurs possibles ».

Michael Paraire 15/04/2020
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PAR : Michael Paraire
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1

le 13 mai 2020 14:20:28 par Ha ben tient !

Evidemment le Monde Liberaire ne pouvait pas ne pas mettre en exergue un fan de Onfray ... C’est pour préparer une fusion avec Front Populaire de votre idole ?
Sigaux, Laorenz, Onfray .... n’en jetez plus !

2

le 13 mai 2020 15:46:36 par Jack Attila

Ha ben tient ! Évidemment y a quelqu’un qui ne remarque que les deux lignes et demi consacrées à Onfray. Rien sur Attali... Pourquoi viens-tu sur ce site ? Tu te fais du mal. Merci les gars continuez !