Dans un sale État > ancien article : Lyon, la solidarité plus forte que la matraque !
Dans un sale État
par Juste une étincelle noire • le 27 janvier 2020
ancien article : Lyon, la solidarité plus forte que la matraque !
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Article en une le 17 septembre 2017
Mardi 12 septembre était la première journée d’action contre la loi travail 2 à l’appel de la CGT, SUD solidaire et l’UNEF, une nouvelle loi qui d’après Macron est une " avancée sociale". Ces nouvelles réformes, qui passeront au vote le 22 septembre en conseil des ministres, ne sont ni plus ni moins que des attaques de plus contre les droits des salarié-e-s du public comme du privé venant compléter la loi el Khomri. Macron avait donné le ton quelques jours avant la journée d’action en annonçant que seuls les fainéant-e-s refusaient ce qu’il appelle des « modernisations » de la société. C’est donc entre 10 000 et 15 000 fainéant-e-s qui se sont retrouvés devant la manufacture des tabacs à Lyon pour une grosse manifestation. La CGT a réussi a énormément mobiliser, les cortèges se mettent en place, les CRS, gendarmes mobiles
aussi, accompagnés de leur indispensable hélicoptère de surveillance/fichage.
A coté du cortège de tête CGT, le groupe habituel sans étiquette se met en place. Le départ est donné, et comme durant les manifestations contre la loi el khomi, les sans étiquettes passent devant pour ouvrir la marche. A peine 10 mètres plus loin, les CRS et gardes mobiles foncent sur le groupe de tête et l’encerclent, sachant qu’aucunes provocations, ni autres agissements « délictueux » n’a eu lieu. La tension monte d’un coup, ça se bouscule, se pousse, quelques coup de boucliers donnent le ton de la suite. La manifestation se retrouve donc immobilisée. On apprend que cette manœuvre policière n’a pour but que d’isoler des « casseurs/casseuses » qui auraient été reconnu-e-s. Le lendemain dans la presse on nous présentera cela comme des arrestations préventives de personnes susceptibles de « menacer l’ordre public », dormez tranquille braves gens la police veille.
Le groupe nassé, après quelques minutes, décident de tenter une sortie par la force, d’autres groupes à l’extérieur voyant ça en profitent pour, de leurs côtés, essayer d’ouvrir des brèches pour libérer les camarades encerclés. Les coups de matraque et de télescopique pleuvent de tout part sur les manifestant-e-s, s’en suit un gazage en règles des premières lignes de la manifestation. Lors de ces assauts, plusieurs manifestants furent blessés, principalement à la tête. Tout le monde se regroupe et tente de revenir à la charge pour sortir nos camarades de la nasse. Une fois de plus nous sommes repoussés par les lacrymo et matraques. Les flics, à grands coup de boucliers, tonfa et autres armes contondantes décident d’emmener le groupe nassé quelques dizaines de mètre plus loin dans une petite rue à toute vitesse. La manifestation leur emboite le pas et se retrouve devant cette petite rue pour demander la libération des personnes encerclées. La ruelle étant tellement fliquée qu’aucune action physique n’est possible, il est décidé de bloquer la manifestation, elle ne partira pas sans la libération des camarades. Beaucoup de personnes se massent contre le cordon de CRS, crient, chantent pour soutenir les interpellé-es. La tension monte quand le service d’ordre de la CGT, surement sur ordre de leurs chefs, décide que la manifestation doit continuer et tente de faire avancer le camion de tête de cortège, sachant pourtant que nombre de ses militants ne voulaient pas bouger et demandaient aussi la libération immédiate des
camarades. Des manifestant-e-s s’interposent physiquement et bloquent toute avancée, les discussions sont houleuses et ça se bousculent entre service d’ordre CGT et manifestant-e-s. De toute façon rien ne bougera sans libération des personnes nassées. Après un bon moment de tension et voyant notre détermination, la CGT décide finalement d’ouvrir des négociations avec la police pour débloquer la situation. Après plusieurs dizaines de minutes, la CGT annonce qu’il y aura libération que si le cortège avance. La CGT annonce qu’elle accepte en mettant une condition, si au bout de 100 mètres rien ne bougent du côté flic, la manifestation stoppera. Bon nombre de personnes restent au contact du cordon de CRS pour continuer à mettre la pression, une fanfare CGTiste les rejoints et met en musique les slogans de soutien. Les interpellé-e-s sont libéré-e-s au compte-goutte avec une fouille préalable, la négociation de libération sans demande d’identité ayant été acceptée côté flics. Ce n’est qu’au bout de 2h30 que la manifestation pu repartir plus déterminée que jamais au quasi complet, car 2 personnes nassées furent emmenées au poste. Une autre fut interpellée en tête de cortège un peu plus loin. La fin de parcours se fit sans problème majeur.
On peut noter que cette intervention policière n’avait pour unique but que d’interpeller un maximum de personnes du cortège sans étiquette et dans le même temps mettre la pression sur celles et ceux qui auraient voulu s’y placer. On notera bien évidemment aussi que lyon, ville de notre cher et tendre ministre de l’intérieur, G. Collomb du PS, encore peu maire de la ville, est bien connu pour sa farouche opposition à tout mouvement de contestation dans sa ville. Il est aussi un fervent instigateur et défenseur de la vidéo surveillance, de l’expulsion manu militari de tout squat ou lieux alternatifs sur sa ville, de la gentrification des derniers quartiers populaires du centre ville, de la droitisation extrême de la vie politique lyonnaise, … On pourra noter aussi que ce brave homme est à l’origine, sous la houlette de son gourou Macron, du projet de loi ultra sécuritaire appeler à remplacer les mesures de l’état d’urgence par des lois qui entreront dans le droit commun à l’automne après vote de l’assemblée, tout acquise au "petit bonapart emmanuel". On peut quand même retenir 2 choses positives de cette journée d’action, premièrement beaucoup de personnes sont prêtes à descendre dans la rue et se battre pour défendre leurs droits. Deuxième chose, la solidarité sans faille des manifestant-e-s envers les interpellé-e-s a permis leurs libérations, chose qui à coup sûr, n’était pas au programme des flics, et cela en fait une grande victoire. La lutte continue le 21 septembre...
aussi, accompagnés de leur indispensable hélicoptère de surveillance/fichage.
A coté du cortège de tête CGT, le groupe habituel sans étiquette se met en place. Le départ est donné, et comme durant les manifestations contre la loi el khomi, les sans étiquettes passent devant pour ouvrir la marche. A peine 10 mètres plus loin, les CRS et gardes mobiles foncent sur le groupe de tête et l’encerclent, sachant qu’aucunes provocations, ni autres agissements « délictueux » n’a eu lieu. La tension monte d’un coup, ça se bouscule, se pousse, quelques coup de boucliers donnent le ton de la suite. La manifestation se retrouve donc immobilisée. On apprend que cette manœuvre policière n’a pour but que d’isoler des « casseurs/casseuses » qui auraient été reconnu-e-s. Le lendemain dans la presse on nous présentera cela comme des arrestations préventives de personnes susceptibles de « menacer l’ordre public », dormez tranquille braves gens la police veille.
Le groupe nassé, après quelques minutes, décident de tenter une sortie par la force, d’autres groupes à l’extérieur voyant ça en profitent pour, de leurs côtés, essayer d’ouvrir des brèches pour libérer les camarades encerclés. Les coups de matraque et de télescopique pleuvent de tout part sur les manifestant-e-s, s’en suit un gazage en règles des premières lignes de la manifestation. Lors de ces assauts, plusieurs manifestants furent blessés, principalement à la tête. Tout le monde se regroupe et tente de revenir à la charge pour sortir nos camarades de la nasse. Une fois de plus nous sommes repoussés par les lacrymo et matraques. Les flics, à grands coup de boucliers, tonfa et autres armes contondantes décident d’emmener le groupe nassé quelques dizaines de mètre plus loin dans une petite rue à toute vitesse. La manifestation leur emboite le pas et se retrouve devant cette petite rue pour demander la libération des personnes encerclées. La ruelle étant tellement fliquée qu’aucune action physique n’est possible, il est décidé de bloquer la manifestation, elle ne partira pas sans la libération des camarades. Beaucoup de personnes se massent contre le cordon de CRS, crient, chantent pour soutenir les interpellé-es. La tension monte quand le service d’ordre de la CGT, surement sur ordre de leurs chefs, décide que la manifestation doit continuer et tente de faire avancer le camion de tête de cortège, sachant pourtant que nombre de ses militants ne voulaient pas bouger et demandaient aussi la libération immédiate des
camarades. Des manifestant-e-s s’interposent physiquement et bloquent toute avancée, les discussions sont houleuses et ça se bousculent entre service d’ordre CGT et manifestant-e-s. De toute façon rien ne bougera sans libération des personnes nassées. Après un bon moment de tension et voyant notre détermination, la CGT décide finalement d’ouvrir des négociations avec la police pour débloquer la situation. Après plusieurs dizaines de minutes, la CGT annonce qu’il y aura libération que si le cortège avance. La CGT annonce qu’elle accepte en mettant une condition, si au bout de 100 mètres rien ne bougent du côté flic, la manifestation stoppera. Bon nombre de personnes restent au contact du cordon de CRS pour continuer à mettre la pression, une fanfare CGTiste les rejoints et met en musique les slogans de soutien. Les interpellé-e-s sont libéré-e-s au compte-goutte avec une fouille préalable, la négociation de libération sans demande d’identité ayant été acceptée côté flics. Ce n’est qu’au bout de 2h30 que la manifestation pu repartir plus déterminée que jamais au quasi complet, car 2 personnes nassées furent emmenées au poste. Une autre fut interpellée en tête de cortège un peu plus loin. La fin de parcours se fit sans problème majeur.
On peut noter que cette intervention policière n’avait pour unique but que d’interpeller un maximum de personnes du cortège sans étiquette et dans le même temps mettre la pression sur celles et ceux qui auraient voulu s’y placer. On notera bien évidemment aussi que lyon, ville de notre cher et tendre ministre de l’intérieur, G. Collomb du PS, encore peu maire de la ville, est bien connu pour sa farouche opposition à tout mouvement de contestation dans sa ville. Il est aussi un fervent instigateur et défenseur de la vidéo surveillance, de l’expulsion manu militari de tout squat ou lieux alternatifs sur sa ville, de la gentrification des derniers quartiers populaires du centre ville, de la droitisation extrême de la vie politique lyonnaise, … On pourra noter aussi que ce brave homme est à l’origine, sous la houlette de son gourou Macron, du projet de loi ultra sécuritaire appeler à remplacer les mesures de l’état d’urgence par des lois qui entreront dans le droit commun à l’automne après vote de l’assemblée, tout acquise au "petit bonapart emmanuel". On peut quand même retenir 2 choses positives de cette journée d’action, premièrement beaucoup de personnes sont prêtes à descendre dans la rue et se battre pour défendre leurs droits. Deuxième chose, la solidarité sans faille des manifestant-e-s envers les interpellé-e-s a permis leurs libérations, chose qui à coup sûr, n’était pas au programme des flics, et cela en fait une grande victoire. La lutte continue le 21 septembre...
PAR : Juste une étincelle noire
FA Lyon
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