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par Guy • le 25 décembre 2019
Amiante et mensonge : notre perpétuité, journal de Paul et Virginie
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Paul était en outre comme Virginie, un grand ami des idées libertaires, un antimilitariste radical, un défenseur permanent de l’environnement et faisait partie du comité de soutien à Léonard Pelletier.
Cet agenda, Virginie Dupeyroux le tient, simultanément avec son courage, sa pugnacité, son soutien continu envers son père, son entourage, sa compagne particulièrement, dans cette lutte implacable contre la maladie.
Il faut se rappeler que l’amiante fut déclarée nocive dès l’aube du XX° siècle ( 1906 ) et ne fut interdite dans son utilisation, en France, seulement qu’en fin de ce même siècle, c’est-à-dire en 1997 ; entre temps, d’innombrables souffrances, décès, et la série n’est pas close [note] .
Donc, cette colère, Virginie la dirige d’abord contre l’entreprise CMMP [note] , broyeuse d’amiante, et surtout de vies, car Paul, dès sa prime enfance, longeait ses murs pour aller à l’école [note] , ainsi que ses petits camarades, qui furent rattrapés également par la maladie, pour la plupart.
Ce fléau s’introduisit dans le corps de Paul, dès son plus jeune âge, et ne se déclara brutalement que des décennies plus tard, quand il atteignit 70 ans environ [note] .
Cette entreprise, et ses semblables, ne furent jamais réellement inquiétées, défendues par la loi, et toute une batterie d’avocats, tous plus ou moins corrompus, et vendus à la cause patronale [note] .
La colère n’épargne pas non plus les services médicaux qui ne tardèrent pas à manifester leur inhumanité, leur désinvolture, car n’hésitant pas à balader Paul d’un service à l’autre, leur incompétence à proposer un remède inefficace, sauf une petite lueur d’espoir qui s’alluma dans une entité médicale, fort éloignée géographiquement du domicile de Paul ( fixé près de Nevers, comme Virginie ), mais il était trop tard.
Enfin, cette juste colère n’oublie pas les soi-disant responsables politiques, de gauche comme de droite, de Claude Evin [note] à Marisol Touraine par exemple, qui ne levèrent pas le petit doigt, n’appuyèrent en aucune façon Virginie dans ses démarches, recours déclenchés par elle et les associations comme ANDEVA [note], qu’elle avait rejointes, pour que la vérité enfin éclate.
Guy (groupe de Rouen )
Amiante et mensonge : notre perpétuité, journal de Paul et Virginie, éditions Vérone, 25 €
N.B. : les bénéfices des ventes sont reversés à Ban Asbestos France, Association Henri Pézerat
PAR : Guy
Groupe de Rouen
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le 31 décembre 2019 18:02:35 par Rémi-Ange |
Merci pour cette belle présentation de ce témoignage bouleversant d’une tragédie qu’un État corrompu et complice a laissé se dérouler.