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par le CRML • le 2 avril 2019
ÉDITO DU ML N°1805
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Tout d’abord bonjour à vous nos lectrices et lecteurs.
En ce début de printemps, notre journal vous offre comme à son habitude une foultitude de pistes de réflexion sur l’actualité, à commencer par le thème de notre dossier du mois, à savoir les réfugiés et les migrations. Nous nous sommes attachés à extirper de ce boulgiboulga de novlangue qu’est le mot « migrant », intentionnellement non représentatif de la situation des personnes qui immigrent vers l’Europe, la notion de « réfugié ».
En effet, que dit la définition officielle retenue dans la convention de 1951 sur la protection des réfugiés :« Les réfugiés sont des personnes qui se trouvent hors de leur pays en raison d’une crainte de persécution, de conflit, de violences ou d’autres circonstances qui ont gravement bouleversé l’ordre public. Cette mise en danger de leur intégrité physique et psychologique exige de la part de la communauté internationale une protection irréfragable.»
Or la perfidie de nos gouvernements européens bunkerisés a consisté à dissoudre cet impératif de solidarité dans un mot valise « migrant » qui occulte le danger et la nécessaire protection. Par exemple, sont inclus dans cette définition non juridiquement reconnue, les migrants saisonniers comme les travailleurs agricoles. Au regard de la situation dramatique et des violences institutionnelles européennes révoltantes, que vivent nos semblables venus d’ailleurs, nous ne pouvions, que nous élever contre cette confusion entretenue machiavéliquement par ceux qui se définissent comme nos « dirigeants ». Cette psychopathie gouvernementale ne pouvait que nous interpeller et nous y avons répondu en tentant modestement de mettre en exergue cette urgence humanitaire.
D’autre part, et toujours, des luttes se déroulent, certaines continuent sous nos yeux, d’autres commencent au-delà des mers. Nous avons rassemblé des textes qui les racontent, comme la détermination sans faille des Gilets Jaunes, dont l’Acte XVIII s’est invité – et sans carton - au Fouquet’s ou celle du peuple Algérien qui lui aussi se lève et dit NON ! Nous invitons les sceptiques et les contempteurs des Gilets Jaunes, souvent armés des mêmes insultes et du même mépris que les scribes du Macronisme, à considérer l’insurrection algérienne qui, comme nous l’indique un de nos auteurs, réunit elle aussi,sans chefs et sans partis, l’immense majorité de ceux qui en ont marre, au-delà de tous les désaccords, dont la contemplation hypnotique en condamnent beaucoup ici, à l’immobilisme. La question est : ont ils-elles conscience de la gémellité de ces deux mouvements dans leurs spontanéités, leurs organisations et leurs structurations et dans l’infinie diversité d’un peuple qui souffre ? On ne peut se satisfaire d’être des « savants », donneurs de notes et de leçons, se refusant à mouiller le maillot, à monter au créneau de ces luttes horizontales nées de « ceux qui ne sont rien », qui ne demandent ni avis ni codes pour se révolter contre l’injustice et l’autoritarisme.
Les mouvements sociaux d’aujourd’hui et d’hier, des deux côtés de la Méditerranée et d’ailleurs, s’accompagnent d’une évolution très rapide de certains participants, faisant s’épanouir en eux les fleurs de liberté et de fraternité qui attendaient le printemps des luttes pour éclore.
Enfin, nous explorons les œuvres de la culture, de l’esprit bien sûr, mais aussi du corps, comme le Gala de l’ASPA. Elles stimulent nos pratiques et nos imaginaires afin de continuer de poser les bases anarchistes, égalitaires et anti-autoritaires, d’une communauté humaine respectueuse de son environnement et au sein de laquelle, en pratique, il ferait bon vivre.
En ce début de printemps, notre journal vous offre comme à son habitude une foultitude de pistes de réflexion sur l’actualité, à commencer par le thème de notre dossier du mois, à savoir les réfugiés et les migrations. Nous nous sommes attachés à extirper de ce boulgiboulga de novlangue qu’est le mot « migrant », intentionnellement non représentatif de la situation des personnes qui immigrent vers l’Europe, la notion de « réfugié ».
En effet, que dit la définition officielle retenue dans la convention de 1951 sur la protection des réfugiés :« Les réfugiés sont des personnes qui se trouvent hors de leur pays en raison d’une crainte de persécution, de conflit, de violences ou d’autres circonstances qui ont gravement bouleversé l’ordre public. Cette mise en danger de leur intégrité physique et psychologique exige de la part de la communauté internationale une protection irréfragable.»
Or la perfidie de nos gouvernements européens bunkerisés a consisté à dissoudre cet impératif de solidarité dans un mot valise « migrant » qui occulte le danger et la nécessaire protection. Par exemple, sont inclus dans cette définition non juridiquement reconnue, les migrants saisonniers comme les travailleurs agricoles. Au regard de la situation dramatique et des violences institutionnelles européennes révoltantes, que vivent nos semblables venus d’ailleurs, nous ne pouvions, que nous élever contre cette confusion entretenue machiavéliquement par ceux qui se définissent comme nos « dirigeants ». Cette psychopathie gouvernementale ne pouvait que nous interpeller et nous y avons répondu en tentant modestement de mettre en exergue cette urgence humanitaire.
D’autre part, et toujours, des luttes se déroulent, certaines continuent sous nos yeux, d’autres commencent au-delà des mers. Nous avons rassemblé des textes qui les racontent, comme la détermination sans faille des Gilets Jaunes, dont l’Acte XVIII s’est invité – et sans carton - au Fouquet’s ou celle du peuple Algérien qui lui aussi se lève et dit NON ! Nous invitons les sceptiques et les contempteurs des Gilets Jaunes, souvent armés des mêmes insultes et du même mépris que les scribes du Macronisme, à considérer l’insurrection algérienne qui, comme nous l’indique un de nos auteurs, réunit elle aussi,sans chefs et sans partis, l’immense majorité de ceux qui en ont marre, au-delà de tous les désaccords, dont la contemplation hypnotique en condamnent beaucoup ici, à l’immobilisme. La question est : ont ils-elles conscience de la gémellité de ces deux mouvements dans leurs spontanéités, leurs organisations et leurs structurations et dans l’infinie diversité d’un peuple qui souffre ? On ne peut se satisfaire d’être des « savants », donneurs de notes et de leçons, se refusant à mouiller le maillot, à monter au créneau de ces luttes horizontales nées de « ceux qui ne sont rien », qui ne demandent ni avis ni codes pour se révolter contre l’injustice et l’autoritarisme.
Les mouvements sociaux d’aujourd’hui et d’hier, des deux côtés de la Méditerranée et d’ailleurs, s’accompagnent d’une évolution très rapide de certains participants, faisant s’épanouir en eux les fleurs de liberté et de fraternité qui attendaient le printemps des luttes pour éclore.
Enfin, nous explorons les œuvres de la culture, de l’esprit bien sûr, mais aussi du corps, comme le Gala de l’ASPA. Elles stimulent nos pratiques et nos imaginaires afin de continuer de poser les bases anarchistes, égalitaires et anti-autoritaires, d’une communauté humaine respectueuse de son environnement et au sein de laquelle, en pratique, il ferait bon vivre.
PAR : le CRML
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