Cinéma > 40 ans des Productions de la Lanterne vus par leurs réalisateurs
Cinéma
par Christiane Passevant • le 6 avril 2016
40 ans des Productions de la Lanterne vus par leurs réalisateurs
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Film documentaire de Michèle Rollin (DVD)
En quarante ans, « la Lanterne a réalisé une œuvre à plusieurs mains, une anthologie de regards d’auteurs, constituant ainsi une véritable “cinémathèque de l’en dehors” » [note] .
La Lanterne, c’est un joli nom pour une maison de production innovante, originale, qui s’est donné pour but d’aborder les événements, les personnages, les luttes, les expériences de création, les initiatives, les voyages, sous des angles cinématographiques hors normes, dans une diversité ouverte et renouvelée. Diversité ouverte qui s’est concrétisée par quelques deux cents films, donnant ainsi des opportunités de cinéma à des auteur-es, favorisant les travaux de réalisateurs et de réalisatrices dans de véritables structures de production.
« La Lanterne produit en une étroite symbiose des films d’art et des films militants et permet, à mi chemin entre underground, alternatif, culturel et social, une production et une qualité professionnelle (et de gagner leurs vie) à des réalisateurs indépendants. » Une description de ce que devrait être le travail de production.
Maison de production indépendante, la Lanterne est fondée dans la mouvance de 1968. Commence alors une aventure cinématographique, semblable à celle d’Iskra ou à celle des productions Grain de sable… Cinémas engagés, cinéastes qui ont des choses à dire, des luttes à partager, des expériences de résistances et de solidarité, et cela donne deux cents films en un peu plus de quatre décennies… Outre la liberté et la diversité des créations soutenues et produites par la Lanterne, celle-ci a connu plusieurs métamorphoses de l’image et des moyens techniques de production. Son histoire se confond en effet avec celle de mutations technologiques — le film, la vidéo, le numérique — et de l’évolution de la production — éclatement de l’ORTF en 1974, privatisation de l’audiovisuel à partir de 1986, instauration du câble, médias libres…
Les initiateur-es de la Lanterne ont finalement décidé d’arrêter, mais il fallait en garder la trace, une mémoire de cette magnifique aventure cinématographique. C’est alors qu’intervient le travail de Michèle Rollin. Réalisatrice de plusieurs chroniques libertaires, dont Un siècle d’engagement à travers le journal Le Libertaire, également un documentaire sur Radio Libertaire, de même Des femmes inconnues, de gauche, pacifistes et antifascistes portent des regards croisés sur leur propre engagement entre les deux guerres en France, en Belgique, en Allemagne, en Espagne, et de bien d’autres films dont certains produits par la Lanterne, elle va s’atteler à un travail impressionnant et difficile qui est de visionner et choisir, parmi les deux cents films, des extraits afin de raconter l’histoire de la Lanterne et en donner l’essentiel du parcours cinématographique [note] .
Alternant les extraits de films, pour en montrer la variété, avec la parole des cinéastes, des auteur-es, des cinglé-es de cinéma qui témoignent sur leurs expériences de tournage, Michèle Rollin réussit la gageure d’offrir, en deux épisodes, une idée du panel étonnant du catalogue de la Lanterne, en même temps que d’en souligner la continuité, le fil rouge d’un rapport à la création cinématographique.
La Lanterne, c’est un joli nom pour une maison de production innovante, originale, qui s’est donné pour but d’aborder les événements, les personnages, les luttes, les expériences de création, les initiatives, les voyages, sous des angles cinématographiques hors normes, dans une diversité ouverte et renouvelée. Diversité ouverte qui s’est concrétisée par quelques deux cents films, donnant ainsi des opportunités de cinéma à des auteur-es, favorisant les travaux de réalisateurs et de réalisatrices dans de véritables structures de production.
« La Lanterne produit en une étroite symbiose des films d’art et des films militants et permet, à mi chemin entre underground, alternatif, culturel et social, une production et une qualité professionnelle (et de gagner leurs vie) à des réalisateurs indépendants. » Une description de ce que devrait être le travail de production.
Maison de production indépendante, la Lanterne est fondée dans la mouvance de 1968. Commence alors une aventure cinématographique, semblable à celle d’Iskra ou à celle des productions Grain de sable… Cinémas engagés, cinéastes qui ont des choses à dire, des luttes à partager, des expériences de résistances et de solidarité, et cela donne deux cents films en un peu plus de quatre décennies… Outre la liberté et la diversité des créations soutenues et produites par la Lanterne, celle-ci a connu plusieurs métamorphoses de l’image et des moyens techniques de production. Son histoire se confond en effet avec celle de mutations technologiques — le film, la vidéo, le numérique — et de l’évolution de la production — éclatement de l’ORTF en 1974, privatisation de l’audiovisuel à partir de 1986, instauration du câble, médias libres…
Les initiateur-es de la Lanterne ont finalement décidé d’arrêter, mais il fallait en garder la trace, une mémoire de cette magnifique aventure cinématographique. C’est alors qu’intervient le travail de Michèle Rollin. Réalisatrice de plusieurs chroniques libertaires, dont Un siècle d’engagement à travers le journal Le Libertaire, également un documentaire sur Radio Libertaire, de même Des femmes inconnues, de gauche, pacifistes et antifascistes portent des regards croisés sur leur propre engagement entre les deux guerres en France, en Belgique, en Allemagne, en Espagne, et de bien d’autres films dont certains produits par la Lanterne, elle va s’atteler à un travail impressionnant et difficile qui est de visionner et choisir, parmi les deux cents films, des extraits afin de raconter l’histoire de la Lanterne et en donner l’essentiel du parcours cinématographique [note] .
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PAR : Christiane Passevant
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