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par Pinou • le 10 juillet 2018
Ballade sur la ZAD
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Article extrait du « Monde libertaire » n° 1793 de mars 2018
Le samedi 10 février 2018, une grande manifestation pour fêter l’abandon du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et pour « enraciner l’avenir » était prévue sur la ZAD. Après plus d’un demi-siècle de lutte, l’État a reculé sur ce projet d’aéroport, mais tout reste à faire pour l’avenir de cette zone où se vit et se crée un autre monde que celui qu’on nous impose.
Bref retour sur cette journée ! Deux cortèges se sont élancés de Saint-Jean-du-Tertre et du Gourbille pour converger vers un champ près de Bellevue, au milieu de la zone ouest de la ZAD. Personnellement j’étais au départ du Gourbille. Très vite, il y avait pas mal de monde. Après des prises de paroles, le cortège s’est mis en route avec tous les chars qui l’accompagnaient, notamment un baril nucléaire symbolisant le projet d’enfouissement de déchets nucléaires à Bure, une bulle tropicale pour le Center Parc de Roybon, un dragon pour le plateau de Mille Vaches et un Gérard Collomb, notre « sinistre » de l’intérieur. J’étais dans le cortège de ce dernier, où aux cris de « Gégé au bûcher » nous sommes parti.e.s.
Entre divers slogans et chansons, nous sommes finalement arrivé.e.s sur le champ (et dans la boue, où on pataugeait joyeusement !) où tous ces beaux chars devaient partir en fumée. Une fois les chars placés dans le champ, autour d’un énorme avion en bois fabriqué pour l’occasion, un triton crêté géant est arrivé et a commencé à danser avec le dragon sous les acclamations et la stupéfaction de la plupart d’entre nous. Puis le moment fatidique est arrivé : l’avion a été le premier brûlé, suivi des autres chars petit à petit, sous les acclamations de tout le monde, avant de commencer une danse en rond autour des feux allumés, devenus feux de joies, symbolisant la victoire de cette bataille contre l’aéroport. Une joie enivrante s’est emparée de toutes et tous, jeunes, vieux et enfants se tenant par la main, chantant et criant, sourires jusqu’aux oreilles. Enfin, après des prises de paroles, c’était l’heure du festival !
Plein de cantines différentes, des scènes avec des musiques différentes (rap, dub, techno, traditionnelles, ska, etc.), car c’est ça la ZAD, des ambiances diverses pouvant convenir à tout le monde (sauf aux bétonneurs et réacs de tous poils !) se mêlant dans une sorte de symbiose magique. Aux cris de « On a gagné », la nuit a été longue et belle, comme cette lutte, qui ne va pas s’arrêter de si tôt !
Bref retour sur cette journée ! Deux cortèges se sont élancés de Saint-Jean-du-Tertre et du Gourbille pour converger vers un champ près de Bellevue, au milieu de la zone ouest de la ZAD. Personnellement j’étais au départ du Gourbille. Très vite, il y avait pas mal de monde. Après des prises de paroles, le cortège s’est mis en route avec tous les chars qui l’accompagnaient, notamment un baril nucléaire symbolisant le projet d’enfouissement de déchets nucléaires à Bure, une bulle tropicale pour le Center Parc de Roybon, un dragon pour le plateau de Mille Vaches et un Gérard Collomb, notre « sinistre » de l’intérieur. J’étais dans le cortège de ce dernier, où aux cris de « Gégé au bûcher » nous sommes parti.e.s.
Entre divers slogans et chansons, nous sommes finalement arrivé.e.s sur le champ (et dans la boue, où on pataugeait joyeusement !) où tous ces beaux chars devaient partir en fumée. Une fois les chars placés dans le champ, autour d’un énorme avion en bois fabriqué pour l’occasion, un triton crêté géant est arrivé et a commencé à danser avec le dragon sous les acclamations et la stupéfaction de la plupart d’entre nous. Puis le moment fatidique est arrivé : l’avion a été le premier brûlé, suivi des autres chars petit à petit, sous les acclamations de tout le monde, avant de commencer une danse en rond autour des feux allumés, devenus feux de joies, symbolisant la victoire de cette bataille contre l’aéroport. Une joie enivrante s’est emparée de toutes et tous, jeunes, vieux et enfants se tenant par la main, chantant et criant, sourires jusqu’aux oreilles. Enfin, après des prises de paroles, c’était l’heure du festival !
Plein de cantines différentes, des scènes avec des musiques différentes (rap, dub, techno, traditionnelles, ska, etc.), car c’est ça la ZAD, des ambiances diverses pouvant convenir à tout le monde (sauf aux bétonneurs et réacs de tous poils !) se mêlant dans une sorte de symbiose magique. Aux cris de « On a gagné », la nuit a été longue et belle, comme cette lutte, qui ne va pas s’arrêter de si tôt !
PAR : Pinou
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