Dans un sale État > Migrants menacés à Nimes Assez du silence !
Dans un sale État
par Daniel • le 30 mars 2017
Migrants menacés à Nimes Assez du silence !
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Au terme d’une série d’interpellations du préfet du Gard, des associations et organisations d’actions et d’interventions sociales regroupées au sein du réseau Anaïs 30, organisent un rassemblement devant la préfecture, vendredi 17 mars. Devant une cinquantaine de personnes solidaires et en présence de quinze ressortissants soudanais provenant de la jungle de Calais, il fut rappelé les motifs de la colère. Depuis plusieurs semaines ces associations demandent à être reçues par le préfet afin d’examiner la situation des ces soudanais menacés à tout moment d’expulsion vers l’Italie, le plus sûr chemin vers le Soudan, et possiblement la mort. Explications.
Les dispositions de la procédure dite de « Dublin » permettent à un pays de renvoyer les migrants vers le premier pays d’Europe par lequel ils sont entrés en Europe et où ils ont été enregistrés. La France a la possibilité de ne pas appliquer la procédure « Dublin » et d’examiner les demandes d’asile chez elle. Cette décision est du ressort du préfet. Lors du démantèlement de la « Jungle de Calais », le ministre de l’intérieur de l’époque Bernard CAZENEUVE, avait promis « qu’à partir des CAO (Centre d’accueil et d’orientation) on ne procèderait pas à des opérations de ’dublinage’ ». La situation en Italie en particulier est actuellement très difficile. De nombreuses associations sur place (dont Amnesty International) dénoncent les conditions de vie et d’accueil. Des expulsions illégitimes sans étude de la demande d’asile sont réalisées, même avec des pays comme le Soudan dont nous connaissons la dramatique situation de guerre.
Des personnes accueillies dans les deux CAO de Nîmes viennent de recevoir leur convocation pour remise du « routing » et du laisser passer européen en vue de leur renvoi rapide dans un autre pays de l’espace européen. Et le préfet du Gard maintient son silence devant les interpellations pour qu’il n’applique la procédure Dublin à la centaine de soudanais hébergés dans la région nîmoise.
A ce silence répond donc la mobilisation. Une manifestation est appelée à Nimes le jeudi 30 mars à 18h00 (départ Maison carrée), avec un mot d’ordre: „Refugees welcome ! Stop expulsions“.
A travers le département, des réseaux formels ou informels s’activent discrètement sur la question des migrants. Mais ce qui est important dans le cas qui nous occupe, c’est que ceux qui souhaitent manifester en faveur du droit d’asile et contre les expulsions acceptent enfin de sortir au grand jour, poussés par le dédain préfectoral. Dans un contexte où les éructations droitières sur les migrants ne rencontrent trop souvent qu’un silence gêné de la part de l’ensemble des organisations progressistes et de la population, cette manifestation a une importance politique qui dépasse les enjeux locaux. A ceux et celles qui disent qu’il ne faut pas aller sur le terrain de l’ennemi pour ne pas lui donner plus d’importance, il faut répondre que l’auto-censure, le silence plus ou moins gêné...lui ouvrent un boulevard. L’histoire récente le montre bien. Le sort de nos frères et sœurs humains du Soudan ou d’ailleurs ne méritent-ils pas que nous sortions de notre sentiment d’impuissance ? Et si le temps de la contre-offensive venait enfin ?
Les dispositions de la procédure dite de « Dublin » permettent à un pays de renvoyer les migrants vers le premier pays d’Europe par lequel ils sont entrés en Europe et où ils ont été enregistrés. La France a la possibilité de ne pas appliquer la procédure « Dublin » et d’examiner les demandes d’asile chez elle. Cette décision est du ressort du préfet. Lors du démantèlement de la « Jungle de Calais », le ministre de l’intérieur de l’époque Bernard CAZENEUVE, avait promis « qu’à partir des CAO (Centre d’accueil et d’orientation) on ne procèderait pas à des opérations de ’dublinage’ ». La situation en Italie en particulier est actuellement très difficile. De nombreuses associations sur place (dont Amnesty International) dénoncent les conditions de vie et d’accueil. Des expulsions illégitimes sans étude de la demande d’asile sont réalisées, même avec des pays comme le Soudan dont nous connaissons la dramatique situation de guerre.
Des personnes accueillies dans les deux CAO de Nîmes viennent de recevoir leur convocation pour remise du « routing » et du laisser passer européen en vue de leur renvoi rapide dans un autre pays de l’espace européen. Et le préfet du Gard maintient son silence devant les interpellations pour qu’il n’applique la procédure Dublin à la centaine de soudanais hébergés dans la région nîmoise.
A ce silence répond donc la mobilisation. Une manifestation est appelée à Nimes le jeudi 30 mars à 18h00 (départ Maison carrée), avec un mot d’ordre: „Refugees welcome ! Stop expulsions“.
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PAR : Daniel
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