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Dans un sale État
par François le 28 novembre 2022

Qui monte d’un cran ?

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Dessin : Rodolph Urbs

Vendredi 18 novembre, en revenant de son jogging, le neveu de Julien Le Guet (l’un des porte-parole de Bassines Non Merci) était attendu devant chez lui par deux grands courageux qui l’ont roué de coups (multiples fractures, 15 jours d’ITT (pour l’instant)).
Nous ne doutons pas un seul instant de l’efficacité légendaire de la gendarmerie de Melle auprès de laquelle notre compagnon a déposé plainte pour retrouver les coupables et les renvoyer devant la « justice » de l’État français.

Quelques jours avant cette agression, un camarade du groupe Nous-Autres de la Fédération anarchiste a été convoqué à la gendarmerie de Rochefort.
Il lui a été reproché d’avoir collé quelques autocollants FA lors de la précédente grosse manif antibassines à La Rochénard le 27 mars dernier, il y a donc 8 mois...
Les flics ont retrouvé son ADN sur l’un des autocollants, ont tracé son téléphone portable, 3 flics à plein temps pendant 8 mois pour débusquer l’infâme « écoterroriste » comme le dit si mal Darmanin.
Il s’agissait bien sûr d’une manœuvre d’intimidation, Kolossal finesse des laquais de la bourgeoisie, mais bon on est habitués..., coller des stickers n’est toujours pas répréhensible.

Justement, « toujours pas répréhensible », mais jusqu’à quand ?
Car la guerre de l’eau est bien déclarée, et par eux, en agressant physiquement des militantEs, il faut qu’ils sachent que nous ne lâcherons jamais, les porcs (aucune animosité contre ce bel animal, juste une expression style « Le Pen porcherie » des Bérus) ont choisi leur camp : celui de l’État, du capitalisme, de l’agrobusiness, qui nous annihile toutes et tous dans cette société mortifère et qui nous mène tout droit au désastre.
Nous, nous proposons la vie, débarrassée de ces trois maux qui pourrissent l’humanité et ses rapports sociaux : la religion, le capitalisme et l’État ainsi que leurs représentants.
C’est l’État qui choisit le niveau de violence lors d’un mouvement de contestation quel qu’il soit, nous savons tous cela.
Et là, par rapport à la contestation contre les bassines, l’État choisit de monter d’un cran dans la répression et ce n’est pas fini car le mouvement prend de l’ampleur.
Lors du premier rassemblement le 4 juillet 2018 à La Garette, nous n’étions que 200, et que des militants.
Depuis, le mouvement s’est étendu et nous avons vu de plus en plus de gens « non militants » venir, des familles entières, preuve que le problème de l’allocation de l’eau est une problématique d’avenir, ou plutôt une problématique actuelle, il suffit de se rappeler de l’été dernier...

Oui, il s’agit bien d’un combat pour la vie d’où la détermination qui nous anime.

Œil pour œil, dent pour dent !
Coup pour coup !
Cela ne fait que commencer !
Vous l’avez construit pas à pas, là vous touchez à la flotte, nous vous coulerons, soyez-en sûrs.
NO BASSARAN

François (groupe Nous-Autres FA) à titre individuel

DERNIÈRE MINUTE :


Ce lundi 28 novembre, tribunal de Niort : Les 5 accusés de Sainte-Soline [note] ont été reconnus coupables et condamnés à du sursis (entre deux et cinq mois) et à une interdiction de venir en Deux-Sèvres pendant 5 ans.
Ils ont quitté le tribunal juste après le réquisitoire du procureur et vont faire appel.
Pas de grabuge à l’énoncé du verdict, nous étions environ 300.

François du groupe Nous autres

PAR : François
Groupe Nous-Autres (17)
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