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Dans un sale État
par Jean-Jean de Garrigues • le 7 août 2023
LES CHEFS ...
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Les chefs, il y en a des grands, des petits, des beaux, des méchants
Le Grand Chef règne par la terreur, c’est donc un terroriste, le chef suprême s’appelle un dictateur. C’est le Top Chef. Il cuisine à toutes les sauces l’inculture de la personnalité, on en connait quelques-uns qui règnent sans partage, en Corée du Nord, Russie et aussi en Europe. Ils ont le gros melon à l’image d’Emmanuel melon 2000. Le chiffre de 2000, ç’est l’échelle sismique de la puissance suprême du melon. Certains l’appelaient micron, en référence à la petitesse du personnage, un micron c’est très très petit, mais vu par lui-même c’est melon, melon 2000. Ce type de chef gère tout, il a la toute-puissance, de son melon, de la finance, donc le pouvoir sur tous et sur toutes.
En France, Les 500 plus grands chefs détiennent 45 % du P.I.B., ils ne sont pas nombreux mais ils sont partout, ce sont les grippe-sous. Arrivés à ce stade de détournement de la finance, on comprend bien que tu ne peux pas avoir autant d’argent du seul fait de ton travail, qu’il y a eu délits, vols, effractions, magouilles, conflits, crimes, guerres, fracas des armes.
La guerre en Ukraine coûte chaque jour à « l’Occident » 1 milliard d’euros, quand on pense que la réforme des retraites a été faite soi-disant pour un déficit hypothétique de 12 milliards. Nous en sommes à plus de 500 jours de guerre, soit plus de 500 milliards, il y a un sacré problème de foutage de gueule. Des sous pour la grande tuerie il y en a des wagons, pour la retraite du pauvre, rien.
Au royaume des grands chefs
C’est ainsi que les grands chefs font passer des vessies pour des lanternes, des ours pour des chatons et des loups pour des toutous. Il n’y a que des chèvres pour les croire, le problème c’est qu’au royaume des grands chefs les chèvres sont légion.
Les petits chefs sont beaucoup plus nombreux, ce sont les chefaillons, les mielleux, les sous-chefs, adjudants dans l’armée, forts en gueule pour faire peur. Le petit chef délègue, c’est normal, il a du pouvoir, mais de base il est nul. Il a été choisi pour ça, il est sorti de la masse des chèvres non pas pour ses capacités, son savoir, mais pour sa puissance de mâle alpha. Il donne les ordres, point barre, il ne sait faire que ça. Et taper à l’occasion sur les chèvres d’en-dessous si elles trouvent à redire.
Le but du petit chef, c’est de faire partie du premier cercle du Grand Chef, c’est sa seule issue pour rester sous-chef en chef. Le petit chef est prêt à tout pour cela, il en devient encore plus méchant, il devient un méchant con. Il a le melon, mais c’est melon 0 sur l’échelle, ça s’appelle le ruissellement, le souci, c’est que l’intelligence ne ruisselle pas beaucoup dans ce milieu-là.
Le pouvoir suprême des chefs, grands ou petits, c’est de te faire croire qu’ils te protègent. C’est ça le grand truc ! Le berceau de l’humanité, ça a été la violence de la survie, la peur tout le temps. Nous en avons gardé cette peur ancestrale Et du coup, ce besoin d’être rassurés, ce confort de se savoir protégés. Alors le pouvoir se veut sécurisant : tu ne t’occupes de rien, je m’occupe de tout mais en retour je te donne la sécurité. Je te plume, je t’exploite, je te mens, je vais faire la guerre pour te protéger, je te surveille pour ton bien, je t’appauvris, te paupérise, mais en contrepartie je te protège.
Le chef, un pétochard !
Mon cul ! Ils nous protègent à coup de LBD en temps de « paix »et de mitraille à la guerre car c’est nous qui sommes au front, à chaque fois. Les chefs sont des planqués, les généraux rarement devant. Le chef est donc un pétochard qui nous fait croire en sa toute-puissance protectrice. De tous temps, depuis les châteaux forts jusqu’à ce jour et sûrement demain.
A moins que nous ayons le courage de nous passer de tous ces chefs. Il nous suffit d’appliquer ces 3 mots issus de la révolution : liberté, égalité, fraternité. Egalité ça veut dire ce que ça veut dire, nous sommes égaux, pas de pouvoir des uns sur les autres. Nos aïeuls l’avaient bien compris, à nous de refaire la révolution si nécessaire. Le problème du chef, c’est que quand il est en place, ce n’est pas commode de lui expliquer qu’il doit dégager !
Il est quand même extrêmement étonnant que depuis que ce principe a été clairement énoncé il y a plus de 2 siècles, les sociétés s’en soient globalement détournées au profit de la culture du chef, et de la verticalisation du pouvoir. Il est temps de reprendre nos affaires en main. C’est moins facile que de laisser faire, laisser aller et d’aller droit dans le mur, que d’être responsables de nos vies, de celles de nos enfants, de nos compatriotes et des hommes et femmes de notre monde.
Il n’est pas facile de devenir adultes.
Il en est des sociétés comme de l’individu, quand on grandit, on est obligé d’en passer par là.
Jean-Jean de Garrigues
PAR : Jean-Jean de Garrigues
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