C’est avec notre sang qu’ils amassent leurs fortunes !!

9 mai 2023
Le mercredi 3 mai dernier, un ouvrier est mort électrocuté pendant le montage des stands des festivités de San Isidro à Madrid. Il a été reconnu publiquement que le travailleur exerçait cette tâche de manière précaire, sans contrat de travail et selon toute probabilité sans Sécurité Sociale.
Ce n’est pas un cas isolé, rien que pour la Communauté de Madrid en 2022, il y a eu officiellement 2.267 accidents du travail selon les données de la Communauté de Madrid et de l’Institut national pour la sécurité et la santé au travail.
Notre peur du chômage, l’incertitude créée par la déréglementation du travail, un système économique de plus en plus concurrentiel, ou encore le démantèlement de la protection sociale et de la santé publique, nous font accepter n’importe quel travail "merdique" pourvu de pouvoir subvenir à nos besoins et protéger et aider nos proches.

En tant que personnes travailleuses, nous sommes condamnées à la machine infernale du travail salarié et à ses misères pour survivre. Pour cette raison, nous devons être conscients que nos vies et notre dignité valent bien plus que les profits de n’importe quel patron, propriétaire-bailleur, administration publique ou tout autre parasite du travail d’autrui.
Le patronat profite de notre ignorance des mesures de prévention des risques professionnels et beaucoup ne fournissent pas à leurs travailleurs les équipements de protection individuelle (EPI) requis pour l’accomplissement de leur travail. Se moquer des travailleurs en ce qui concerne les EPI c’est de la précarité au travail. Créer des conditions de travail précaires par la peur, sans prévention ou de planification d’aucune sorte, afin que le patron économiser sur les coûts, c’est du terrorisme patronal.
N’oublions pas non plus les maladies professionnelles. Il est très courant que les patrons ou l’administration publique refusent de reconnaître les maladies professionnelles causées par notre travail. On observe, de plus, un manque de coordination fréquent entre les institutions chargées de la détection des maladies, ainsi que des failles de la part des patrons ou de l’administration dans la surveillance, la prévention ou la planification sur le sujet.
Pour toutes ces raisons, il est vital et nécessaire d’être informés des risques liés à nos emplois, d’exiger des employeurs et des administrations publiques aussi bien les EPI que des droits et améliorations du travail. Et il est vital que nous nous organisions en tant que personnes travailleuses pour la défense et la promotion de nos intérêts de classe.

Groupe Tierra de la Fédération Anarchiste Ibérique


Traduction de l’espagnol Monica Jornet Groupe Gaston Couté FA