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Chroniques du temps réel
par Jean-Luc Debry • le 18 août 2022
Equus asinus
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L’universalité de l’âne , de la crèche chrétienne à l’entrée triomphale du Christ dans Jérusalem, en passant par Stevenson en route dans les Cévennes en compagnie d’un compagnon attachant et amical, peu exigeant de surcroît Une incarnation de fabuliste. Un animal totem dans les contes et légendes des siècles passés. Une universalité de l’âme en somme qui ne laissa pas indifférent Giono. L’universalité de l’âne, des farces du moyen âge aux fables de La Fontaine, sans oublier, bien sûr Cervantès et son fidèle Sancho.
Un animal vital pour les pauvres, indispensable aux époques anciennes, portefaix robuste qui cheminent, parfois suitée, dans les paysages arides ; on le croise chargé de blé et de farine dans les contes de Daudet.
. L’âne docile a mauvais caractère. Tendre et touchant, maltraité, bête de somme, compagnon de misère, et pourtant si sensible – sans sensiblerie -, l’âne nous donne des leçons de vie et de bonnes raisons pour nous identifier à son destin tragique. Une muse parfois qui ne revendique rien, écoute et accompagne, sans prétention, sans ambition et avec une forme de résignation qui force le respect des taiseux pendant leur transhumance. Résigné, il encaisse.
Et lorsqu’il bande, l’on s’amuse de son virile attributs, désirable et envié, jalousé comme le sont les dieux antiques dont la libido déborde des récits qu’en font les hommes lorsqu’ils parlent du désir, du hasard et de ces instincts qui les tourmentent.
Oui, l’universalité de l’âne est trop souvent négligée, oubliée, moquée ou au contraire vouée à un culte qui l’embrasse et dont l’obscénité ne lui convient pas, presque une offense faite à sa modestie.
Nous sommes des ânes camarades et compagnons, fiers de porter son bonnet tel un sans-culotte sa pique au soir de la prise de la Bastille.
L’universalité de l’âne est un refuge pour les âmes meurtries. Un compagnon de la condition humaine
Jean-Luc Debry
Un animal vital pour les pauvres, indispensable aux époques anciennes, portefaix robuste qui cheminent, parfois suitée, dans les paysages arides ; on le croise chargé de blé et de farine dans les contes de Daudet.
. L’âne docile a mauvais caractère. Tendre et touchant, maltraité, bête de somme, compagnon de misère, et pourtant si sensible – sans sensiblerie -, l’âne nous donne des leçons de vie et de bonnes raisons pour nous identifier à son destin tragique. Une muse parfois qui ne revendique rien, écoute et accompagne, sans prétention, sans ambition et avec une forme de résignation qui force le respect des taiseux pendant leur transhumance. Résigné, il encaisse.
Et lorsqu’il bande, l’on s’amuse de son virile attributs, désirable et envié, jalousé comme le sont les dieux antiques dont la libido déborde des récits qu’en font les hommes lorsqu’ils parlent du désir, du hasard et de ces instincts qui les tourmentent.
Oui, l’universalité de l’âne est trop souvent négligée, oubliée, moquée ou au contraire vouée à un culte qui l’embrasse et dont l’obscénité ne lui convient pas, presque une offense faite à sa modestie.
Nous sommes des ânes camarades et compagnons, fiers de porter son bonnet tel un sans-culotte sa pique au soir de la prise de la Bastille.
L’universalité de l’âne est un refuge pour les âmes meurtries. Un compagnon de la condition humaine
Jean-Luc Debry
PAR : Jean-Luc Debry
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