Dans un sale État > Deux cloches et un bourdon à Notre-Dame
Dans un sale État
par Jean Claude Lénervé • le 15 décembre 2024
Deux cloches et un bourdon à Notre-Dame
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Un billet... incendiaire (?) bricolé pour une cérémonie à la gloire d’un dissolvant en chef qui aura bien du mal à recoller les morceaux.
Après la fête des JO, la fête de la réno... Trois mille invités conviés pour "frimer" (faire de la figuration) devant les caméras d’un réalisateur plutôt lelouche mais rassurez-vous, vous n’en faites pas partie. Si c’était le cas, je ne vous causerais plus. La cathédrale notre-dame de Paris sera la toile de fond de l’épopée hagiographique [note] à la gloire du maître d’œuvre de toutes choses et notamment des travaux de rénovation qui resteront sa grande œuvre avec les jeux olympiques. Comment avons-nous pu survivre à trois mois sans défilé ni distribution de décorations, sans pantheonisation ni hommages républicains et discours gnangnan ? Il devenait urgent d’organiser un événement qui ait un autre éclat qu’une censure de gouvernement.
Les têtes d’affiche de ce western spaghetti, trois nouilles. Le bourdon Emmanuel, classé monument historique, qui tinte en fat (comme il fallait s’y attendre) et deux cloches, Anne de Paris et Valérie la Versaillaise cachée à l’arrière-plan, essayant désespérément d’impressionner au moins la pellicule. Pour assurer l’animation, D.J. Donald et son fameux pas chaloupé, probablement invité par la ministre de la culture trop tôt disparue.
Que nos amis ploucs et ceux qui ne pourront pas approcher de la Seine et la figure du roi se rassurent, la cérémonie sponsorisée par les entreprises de travaux publics du Grand Paris sera retransmise sur les chaînes d’une télé de maçon avec un commentaire superlatif de madame- T’es toujours là - Salamé. La préfecture de police a prévu une distribution de saint chrême et d’onctions de horions au cas où des manifestants feraient l’apologie du terrorisme. Madame Damidot, mannequin des éditions Marabout remettra le Prix de la Dissolution 2024 au président de la république, avant que la journée ne se termine avec le tirage au sort du concours "J’apprends à bricoler un programme" organisé sur le parvis. Premier prix, un séjour de moins de trois ans à l’hôtel de Matignon.
Les éternels opposants au maître des horloges doivent reconnaître les talents divinatoires de celui qui a réussi à placer la cérémonie de fin de chantier entre le Black Friday et la chute de son gouvernement, à presque cinq ans de distance. N’étant hélas pas Jupiter qui veut, il n’a eu aucune influence sur le dieu de la météo et une pluie persistante devait venir gâcher cette journée du culte. Pire, si le cinglé argentin, la néo fasciste italienne et le criminel saoudien compteront parmi la cinquantaine de chefs d’État macron-compatibles présents, il manquera le pape. A moins d’un miracle de dernière minute, le maître de nos déplaisirs devra donc se contenter d’une banale couronne de lauriers fanés, semblable à celle qu’il se tresse régulièrement et de la badine qu’il agite régulièrement au lieu de la couronne et du sceptre qui auraient ajouté une touche impériale au "Napoléon le quatrième qui déjà perçait sous Macron" pour paraphraser un gars qui a écrit quelques pages sur la question. Pour revenir à la démission du gouvernement, Emmanuel a eu raison de renvoyer celui qui aurait pu lui faire concurrence puisque c’est "la savoyarde " [note] qui est la plus grosse cloche de France, devant l’ "Emmanuel".
Après la fête des JO, la fête de la réno... Trois mille invités conviés pour "frimer" (faire de la figuration) devant les caméras d’un réalisateur plutôt lelouche mais rassurez-vous, vous n’en faites pas partie. Si c’était le cas, je ne vous causerais plus. La cathédrale notre-dame de Paris sera la toile de fond de l’épopée hagiographique [note] à la gloire du maître d’œuvre de toutes choses et notamment des travaux de rénovation qui resteront sa grande œuvre avec les jeux olympiques. Comment avons-nous pu survivre à trois mois sans défilé ni distribution de décorations, sans pantheonisation ni hommages républicains et discours gnangnan ? Il devenait urgent d’organiser un événement qui ait un autre éclat qu’une censure de gouvernement.
Les têtes d’affiche de ce western spaghetti, trois nouilles. Le bourdon Emmanuel, classé monument historique, qui tinte en fat (comme il fallait s’y attendre) et deux cloches, Anne de Paris et Valérie la Versaillaise cachée à l’arrière-plan, essayant désespérément d’impressionner au moins la pellicule. Pour assurer l’animation, D.J. Donald et son fameux pas chaloupé, probablement invité par la ministre de la culture trop tôt disparue.
Que nos amis ploucs et ceux qui ne pourront pas approcher de la Seine et la figure du roi se rassurent, la cérémonie sponsorisée par les entreprises de travaux publics du Grand Paris sera retransmise sur les chaînes d’une télé de maçon avec un commentaire superlatif de madame- T’es toujours là - Salamé. La préfecture de police a prévu une distribution de saint chrême et d’onctions de horions au cas où des manifestants feraient l’apologie du terrorisme. Madame Damidot, mannequin des éditions Marabout remettra le Prix de la Dissolution 2024 au président de la république, avant que la journée ne se termine avec le tirage au sort du concours "J’apprends à bricoler un programme" organisé sur le parvis. Premier prix, un séjour de moins de trois ans à l’hôtel de Matignon.
Les éternels opposants au maître des horloges doivent reconnaître les talents divinatoires de celui qui a réussi à placer la cérémonie de fin de chantier entre le Black Friday et la chute de son gouvernement, à presque cinq ans de distance. N’étant hélas pas Jupiter qui veut, il n’a eu aucune influence sur le dieu de la météo et une pluie persistante devait venir gâcher cette journée du culte. Pire, si le cinglé argentin, la néo fasciste italienne et le criminel saoudien compteront parmi la cinquantaine de chefs d’État macron-compatibles présents, il manquera le pape. A moins d’un miracle de dernière minute, le maître de nos déplaisirs devra donc se contenter d’une banale couronne de lauriers fanés, semblable à celle qu’il se tresse régulièrement et de la badine qu’il agite régulièrement au lieu de la couronne et du sceptre qui auraient ajouté une touche impériale au "Napoléon le quatrième qui déjà perçait sous Macron" pour paraphraser un gars qui a écrit quelques pages sur la question. Pour revenir à la démission du gouvernement, Emmanuel a eu raison de renvoyer celui qui aurait pu lui faire concurrence puisque c’est "la savoyarde " [note] qui est la plus grosse cloche de France, devant l’ "Emmanuel".
PAR : Jean Claude Lénervé
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