Théories politiques > Contre la politique des
Théories politiques
par FAI. Federación Anarquista Ibérica • le 7 février 2021
Contre la politique des
Lien permanent : https://monde-libertaire.net/index.php?articlen=5430
Traduction Monica Jornet Groupe gaston Couté FA
CONTRE LA POLITIQUE DES "SAUVEURS"
Pour qui veut changer le monde, mais pour de vrai ; pas en réformant le capitalisme.
Septembre 2020.
A lire chaque lundi dans le Monde Libertaire en ligne.
Précédemment : 1 2 3 4
La situation est pire de jour en jour : davantage de coupes budgétaires, d’expulsions, de contrôles policiers... Leurs plans ne semblent pas entravés par la faible réponse que nous opposons. Ils gagnent du terrain et nous ne savons pas comment réagir. Le peu d’expérience dans la lutte, les stratégies de divertissement en place, l’individualisme et les luttes de pouvoir entre organisations censées être révolutionnaires nous affaiblissent pour faire face à la situation.
Après la dictature franquiste, l’État a préparé la transition à la démocratie, ce fut du grand art, le chef-d’œuvre qui a dupé ou acheté la plupart des organisations se déclarant révolutionnaires à l’époque, et à la surprise -presque- générale, l’État a mis la main sur tous les moyens de lutte des ouvrières et gagné la plupart des syndicats et des partis ; il n’avait désormais plus sans grand mal qu’à mettre en place à sa guise un modèle social. C’est en soudoyant et en proposant de bonnes planques qu’il a été mis fin à la résistance ouvrière. Qui peut comprendre autrement que le patronat et l’État subventionnent les syndicats et les partis politiques ? C’est comme si les loups mangeaient dans la main des humaines de sorte qu’ils ne sauraient plus se procurer de nourriture et seraient obligés de manger dans la main qui le nourrit pour mieux le domestiquer à son profit. Prendrais-tu l’argent de ton ennemi ? Aurais-tu confiance ? Financer les partis et les syndicats c’est les soudoyer sans le dire.
Déjà que la résistance avait été décimée par toutes les arrestations et les persécutions subies pendant le franquisme et au cours de la fausse démocratie que nous connaissons aujourd’hui, voilà que la dite crise de 2007, est venu nous arracher, avec plus de force que les crises précédentes, le nouveau modèle de société où nous vivions, comme ils nous avaient fait croire : l’État-Providence [littéralement en espagnol, État du Bien-être]. On parlait de classe moyenne, le chômage était bas, les banques accordaient des prêts exorbitants... Beaucoup de gens ont cru à cette fable de nouveau modèle de société qui n’était qu’un capitalisme à visage plus aimable qui allait répartir un peu plus les miettes et mènerait encore plus ouvertement la population à assumer la société de consommation. Ce qu’on appelle État-Providence a servi à faire retomber les quelques foyers de résistance qui restaient encore en Espagne au début des années 90.
Le discours de l’État-Providence a été adopté par la plupart des partis politiques et des syndicats, devenus fonctionnaires depuis 1976, lesquels abandonnèrent dès lors leurs velléités révolutionnaires pour prendre le train de ce nouveau marché de dupes ; de sorte que lorsque la soi-disante crise éclata, aucun n’était prêt à contester les nouveaux intérêts du capital. La crise n’a pas été pas un phénomène inattendu, n’oublions pas que le système capitaliste se déclare en crise à intervalles réguliers et se sert de cette excuse pour avancer vers ses objectifs. La crise a été le prétexte pour baisser la qualité de vie de la classe laborieuse, et pour ce qui concerne 2007, en profiter très clairement pour réduire les droits sociaux, du travail et économiques.
Il faut dire aussi qu’une bonne partie de la population, avalant les mensonges des médias, défend n’importe quelle action de l’État en vue de revenir à la bulle capitaliste précédente, le peuple accepte de tristes mensonges, par exemple que certaines doivent vivre mal pour que d’autres d’entre nous vivent bien, qu’il doit y avoir des guerres pour que le monde tourne ou que la vie est dure et que le lot de certaines est de souffrir. Il est indiscutable que la vie est dure, mais le grand coupable en est le capitalisme, pas les gens qui souffrent et mourront sur son autel.
Suite au travail sur la société mené par les services de l’État, las économistes, les marchés, on a constaté le peu de réactions face à ces plans d’abaissement du niveau de vie de la classe laborieuse, ils ont ainsi pu poursuivre leur stratégie de plus en plus au grand jour vers un monde globalisé de maîtres et d’esclaves. Ce n’est pas un hasard si après la crise, en Espagne, les riches étaient plus riches et les pauvres plus pauvres. Des économistes ont affirmé que certains riches avaient multiplié leur fortune par quatre après la crise économique. En 2017, dix ans après la crise, 1 pour cent de la population espagnole possédait 40 pour cent de la richesse du pays tandis que la situation du peuple s’était beaucoup précarisée.
Au niveau mondial, il y a huit millionnaires qui ont plus d’argent que la moitié de la population de la planète réunie. Nous vivons dans une lutte des classes perpétuelle. En 2014, le millionnaire Warren Buffet, détenteur de l’une des plus grandes fortunes au monde, a dit : "La lutte des classes continue toujours, c’est juste que c’est la mienne qui est en train de la gagner". Ces messieurs mettent en œuvre leurs plans et avec leurs trucs qui marchent toujours, ils mous réduisent à la misère. Aujourd’hui ils continuent à introduire des lois de plus en plus dures, comme la dernière "loi muselière", qui nous prive des derniers droits qui nous restaient.
Préparons-nous pour les prochaines crises.
PAR : FAI. Federación Anarquista Ibérica
Réagir à cet article
Écrire un commentaire ...
Poster le commentaire
Annuler
1 |
le 7 février 2021 23:33:48 par Dav |
Hâte de pouvoir lire les 3 chapitres suivants, de ce formidable petit livre !!