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Nouvelles internationales
par Hélène Hernandez • le 6 mars 2016
Berta Càceres, Presente !
Lien permanent : https://monde-libertaire.net/index.php?articlen=191
D’après les informations recueillies auprès de la Jordana en Linea
Ils ont assassiné Berta ce jeudi 3 mars matin dans sa maison !
Berta Cáceres a consacré sa vie à faire valoir les droits des communautés du Honduras à accéder à leurs terres. Elle luttait contre les propriétaires fonciers et les compagnies qui leur arrachaient les terres, les pillaient.
Très jeune enfant, elle a appris la solidarité car sa mère, sage-femme et infirmière, travaillait non seulement pour les communautés indigènes du pays mais aussi pour les réfugiés du Salvador entrés au Honduras dans les années 1980 pour fuir la guerre civile salvadorienne.
En 1993, elle co-fonde le COPINH, Conseil des organisations populaires et indigènes du Honduras, contribuant à réunir les différents peuples Lenca vivant dans quatre départements de l’ouest du pays.
Elle travaillait depuis 22 ans pour que 400 000 Indiens Lenca puissent vivre selon leurs traditions, récupérer leurs terres et envisager un avenir meilleur. Elle a organisé plusieurs marches des communautés Lenca jusque la capitale, Tegucigalpa, située à plus de 200 kms, afin de faire pression sur le gouvernement et le Parlement.
Le Gouvernement hondurien s’était engagé à protéger les droits ancestraux des peuples indigènes en particulier la propriété collective des terres, mais Berta Cáceres dénonçait la violation de ces accords.
La défense traditionnelle des rivières et des eaux, assurée par les femmes Lenca, a généré la colère des compagnies minières et de production d’électricité, qui utilisent cette ressource naturelle pour leurs opérations quotidiennes. Berta travaillait avec les populations sur plusieurs projets d’entreprises hydroélectriques contrecarrant les activités des compagnies et des hommes d’affaires ainsi que le financement d’organisations internationales telles que la Banque mondiale. Elle continuait la lutte contre l’édification du barrage de Agua Zarca.
Elle recevait des menaces de mort à répétition provenant de ces secteurs puissants. Elle était également persécutée par la police et des gardes privés.
Berta Cáceres avait réussi à attirer l’attention internationale sur les luttes pour les ressources naturelles et obtenu le soutien de divers organismes dans le monde. Elle était connue pour son combat à travers l’organisations des Marches mondiales des femmes contre la pauvreté et la précarité.
En 2015, elle avait reçu le Prix Goldman pour la défense de l’environnement et des droits des peuples autochtones.
Face aux menaces à son encontre, la Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH) avait ordonné à l’État du Honduras de lui fournir une protection de la police. En avril 2015, l’organisation Global Witness a publié un rapport intitulé Combien ? dans lequel il était affirmé que le Honduras était le pays le plus dangereux pour ceux et celles qui défendent l’environnement : sur les 116 militants et militantes écologistes tués dans le monde en 2014, 40 % des meurtres avaient été commis au Honduras.
Jeudi matin, des hommes armés sont violemment entrés à son domicile et l’ont abattue.
Berta Cáceres a consacré sa vie à faire valoir les droits des communautés du Honduras à accéder à leurs terres. Elle luttait contre les propriétaires fonciers et les compagnies qui leur arrachaient les terres, les pillaient.
Très jeune enfant, elle a appris la solidarité car sa mère, sage-femme et infirmière, travaillait non seulement pour les communautés indigènes du pays mais aussi pour les réfugiés du Salvador entrés au Honduras dans les années 1980 pour fuir la guerre civile salvadorienne.
En 1993, elle co-fonde le COPINH, Conseil des organisations populaires et indigènes du Honduras, contribuant à réunir les différents peuples Lenca vivant dans quatre départements de l’ouest du pays.
Elle travaillait depuis 22 ans pour que 400 000 Indiens Lenca puissent vivre selon leurs traditions, récupérer leurs terres et envisager un avenir meilleur. Elle a organisé plusieurs marches des communautés Lenca jusque la capitale, Tegucigalpa, située à plus de 200 kms, afin de faire pression sur le gouvernement et le Parlement.
Le Gouvernement hondurien s’était engagé à protéger les droits ancestraux des peuples indigènes en particulier la propriété collective des terres, mais Berta Cáceres dénonçait la violation de ces accords.
La défense traditionnelle des rivières et des eaux, assurée par les femmes Lenca, a généré la colère des compagnies minières et de production d’électricité, qui utilisent cette ressource naturelle pour leurs opérations quotidiennes. Berta travaillait avec les populations sur plusieurs projets d’entreprises hydroélectriques contrecarrant les activités des compagnies et des hommes d’affaires ainsi que le financement d’organisations internationales telles que la Banque mondiale. Elle continuait la lutte contre l’édification du barrage de Agua Zarca.
Elle recevait des menaces de mort à répétition provenant de ces secteurs puissants. Elle était également persécutée par la police et des gardes privés.
Berta Cáceres avait réussi à attirer l’attention internationale sur les luttes pour les ressources naturelles et obtenu le soutien de divers organismes dans le monde. Elle était connue pour son combat à travers l’organisations des Marches mondiales des femmes contre la pauvreté et la précarité.
En 2015, elle avait reçu le Prix Goldman pour la défense de l’environnement et des droits des peuples autochtones.
Face aux menaces à son encontre, la Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH) avait ordonné à l’État du Honduras de lui fournir une protection de la police. En avril 2015, l’organisation Global Witness a publié un rapport intitulé Combien ? dans lequel il était affirmé que le Honduras était le pays le plus dangereux pour ceux et celles qui défendent l’environnement : sur les 116 militants et militantes écologistes tués dans le monde en 2014, 40 % des meurtres avaient été commis au Honduras.
Jeudi matin, des hommes armés sont violemment entrés à son domicile et l’ont abattue.
PAR : Hélène Hernandez
Groupe Pierre Besnard Fédération anarchiste. Hélène co-anime l’émission "Femmes libres" sur Radio Libertaire
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