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Chroniques du temps réel
par Hélène Hernandez le 17 mai 2021

Ballade communeuse dans le Paris populaire

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Dimanche 16 mai, à l’appel d’un collectif unitaire, une ballade était organisée sur les traces de la Commune dans le 19e arrondissement de Paris. En musique avec la Fanfare invisible, et des haltes au cours desquelles moments d’histoire croisaient des lectures de textes, accompagnés d’une exposition de portraits de communeux et communeuses. La folie en tête et du soleil au cœur.

Départ la Rotonde de Stalingrad, protégée par la batterie de six pièces de canons de l’avenue de Flandres, et qui tomba les 25 et 26 mai sous les coups des 25 000 soldats versaillais. Et arrivée au métro Belleville entre deux hypothèses pour la dernière barricade prise : rue Ramponneau ou rue de la Fontaine-au-roi ?

Rue de Flandres, au numéro 51, c’était la salle de la Marseillaise, où se tenait les réunions du club de la Marseillaise et de la Garde nationale fédérée. Le cortège passe par l’ancienne mairie d’arrondissement, place de Bitche, la banderole La Commune vit, Vive la Commune est arborée sur l’église Saint-Jacques-Saint-Christophe ! Un beau passage sur le pont de la rue de Crimée entre canal de l’Ourcq et bassin de la Villette, et une arrivée devant la mairie actuelle : les portraits des sept élus de la Commune sont alors présentés.



L’exposition comporte aussi les portraits de Louise Michel et de Victorine Brocher.



Rue Compans, Victorine Brocher décrit les barricades « La rue était très agitée, au moment où nous y pénétrâmes des barricades s’ébauchaient dans le style de 1848, toutes simplettes, sans prétentions artistiques, pour se défendre, enfin ! » Les six élus le 26 mars furent donc : Gustave Flourens (tué le 3 avril 1871), Jules Miot (emprisonné après la Commune), Frédéric Cournet, François Ostyn, Emile Oudet, Ernest Puget (tous exilés après la Commune), et en remplacement de Gustave Flourens, Menotti Garibaldi fut ensuite élu le 16 avril mais il ne siégea car absent de France, il ne put venir à Paris. Et lecture du célèbre poème de Victor Hugo (1872) : « Sur une barricade ».

Une traversée du parc des Buttes Chaumont permet d’apprendre que les corps des communeux fusillés furent jetés dans des fosses communes et même dans le lac. La sculpture de Clovis Hugues fait face à une des entrées du parc : journaliste à Marseille, où il y sera un des communeux actifs de la Commune de Marseille entre le 23 mars et le 4 avril 1871.




Arrivée à Belleville, la déambulation de plus de 500 personnes se pause, après avoir chanté L’hymne des femmes, pour écouter Ludivine Bantigny évoquant la place des femmes dans la Commune de Paris. Un dernier chant, Le temps des cerises. Quatre heures et demie de marche chantant, et scandant des slogans faisant le lien entre les réalisations de la Commune et les revendications actuelles. Quelle résonance !

Hélène Hernandez
Groupe Pierre Besnard
PAR : Hélène Hernandez
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1

le 18 mai 2021 13:49:17 par Luisa

Ni plus ni moins qu’un pèlerinage avec ses saints