Ça devenait intenable

mis en ligne le 22 avril 2010
Une bonne moitié des 50 000 « frères » des 1 100 loges maçonniques du Grand-Orient de France (GODF) poussait depuis un moment pour que des « sœurs » puissent devenir membres de la plus grande obédience française qui, depuis toujours, leur fermait ses portes.
Mieux, passant outre aux tables de la loi, quelques trublions, dont la loge parisienne Combat et l’Auscitaine la Ligne droite, étaient passés aux actes et, en juin 2008, avaient initié six « sœurs ». D’où convocation devant le Conseil de l’ordre et pan-pan cul-cul. D’où, en réponse, le début d’une révolte dans le petit peuple. On n’était pas loin d’un procès pour discrimination et d’une scission !
Aussi, dans sa grande bonté, l’instance juridictionnelle du GODF a cru sage, jeudi 8 avril 2010, d’absoudre les contrevenants en reconnaissant aux loges la possibilité d’initier des femmes. Ouf !
Mais soyons positifs. S’il a fallu des siècles et des siècles à l’Église catholique pour reconnaître que la terre était ronde, il n’aura fallu que deux cent trente-sept ans au GODF pour admettre que la moitié féminine du genre humain pouvait avoir une âme maçonnique.
Bravo, donc, à cette honorable institution qui, par ailleurs, accueille depuis toujours en son sein des patrons, des flics, des militaires, des curés… d’avoir fait preuve d’une telle audace.
Bon courage, les filles, chez ces vieux cons machistes de la collaboration de classe.