Antimilitaristes emprisonnés au Japon

À l'Honorable Ambassadeur du Japon en France,

La Fédération anarchiste, organisation politique présente en France et en Belgique qui se bat contre toutes les formes d'oppression, vous écrit en vue d'élever une vive protestation contre l'arrestation et la détention, par votre gouvernement, de militant(e)s opposé(e)s à la guerre en Irak lors des manifestation des 20 mars, 4 et 13 avril.

Pendant ces manifestations, la police s'est conduite de façon brutale et démesurée par rapport à l'opposition pacifique des manifestant(e)s qui exerçaient leur droit normal d'expression d'une opinion. Cette attitude, apparemment cautionnée par l'agence nationale de la police et donc par le gouvernement japonais est une atteinte caractérisée aux droits humains de liberté d'expression, de circulation, d'opinion. La répression dont ont été victimes les militant(e)s pendant ces marches est intolérable ; ceci relève d'une pitoyable manœuvre de criminalisation du mouvement contre la guerre dans son ensemble et de l'intimidation. À moins qu'au Japon il soit interdit de manifester une opinion différente de la ligne politique du gouvernement. La démocratie serait-elle une grande illusion dans votre beau pays ? Nous espérons sincèrement que non.

C'est pourquoi, nous exigeons la libération immédiate de toutes les personnes emprisonnées depuis leur arrestation lors des manifestations contre la guerre ainsi que l'arrêt des poursuites engagées contre elles.

Nous revendiquons pour nos compagnons et compagnes japonais le droit de manifester pleinement leur opposition à la guerre, à toutes les guerres.

Nous dénonçons les nouvelles mesures judiciaires qui permettent au Japon de longues détentions car nous savons très bien que les pires crimes policiers sont commis pendant ces périodes.

En retour, nous vous demandons une réponse à nos revendications.

Veuillez agréer, Messieurs les Honorables représentants du Japon en France, l'expression de notre considération distinguée.