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Antisexisme
par collectif le 25 novembre 2019

Echos de la « Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes »

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Samedi 23 et lundi 25 novembre

Paris

FÉMINISTES TANT QU’IL LE FAUDRA
La marche annuelle de la « Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes » a connu aujourd’hui à Paris une participation historique de l’ordre de quatre fois celle de l’année dernière, environ 50 000 personnes. Si l’on poursuit la comparaison, il y avait moins de pancartes associatives et davantage de pancartes de confection artisanale. Notons « Féminicides = État coupable ». La foule était nettement plus compacte et silencieuse, peu de slogans ou de chants. Des fenêtres fermées sur le passage du cortège mais du monde sur les trottoirs pour discuter avec les manifestant.e.s. Une marche grave sous le signe des féminicides avec des slogans accusateurs et des photos affichant les femmes meurtries, battues, mortes pour mieux dénoncer. Dans toutes les conversations, les chiffres : les statistiques de victimes pour 2019 dépassent déjà, en ce 23 novembre, celles de toute l’année 2018, il y a urgence !

L’appel à la marche #NousToutes signé par de nombreux partis politiques, syndicats et associations féministes avait pour titre « Stop aux violences sexistes et sexuelles ».



La FA était également présente (en trop petit nombre sans doute) et ses militant.e.s distribuaient un tract appelant « Toutes et tous dans la rue pour la manifestation à Paris du 23 novembre à 14h place de l’Opéra ». Le titre de ce tract -«Stop aux féminicides Stop aux violences »- et son texte soulignaient très justement que les violences faites aux femmes en raison de leur sexe devaient être combattues sous toutes leurs formes, le féminicide étant leur pire expression. La participation de la FA a été particulièrement remarquée grâce à une banderole noire portant l’effigie d’une héroïne masquée et le slogan « Féministes tant qu’il le faudra . Ni fachos ni machos. Fédération anarchiste » prise mille fois en photo !



Derrière la banderole, flottaient les drapeaux noirs et violets des militant.e.s qui portaient un foulard violet autour du cou, ou sur le bras en signe de deuil.
Monica Jornet Groupe Gaston Couté de la FA

Lyon

A l’appel du collectif droits des femmes dont le groupe Graine d’anar est membre, la manif sur Lyon était appelée à 14h.
Hé bien c’est entre 8000 et 8500 personnes qui ont défilé et hurler contre le patriarcat. Ça fait un bien fou.
Fab- groupe Graine d’anar - Lyon

La Rochelle

hier la manifestation rochelaise a débuté sous des trombes d’eau : près de 800 personnes. quelques libertaires ( les éditons libertaires), des antifaschistes.
Une belle réussite quand on pense que la dernière manifestation féministe n’avait rassemblé qu’une trentaine de personnes
Thyde groupe Nous autres

Montargis
Le groupe Gaston Couté a défilé à Orléans et à Montargis, les camarades du Loiret pouvant rejoindre l’une ou l’autre ville. Pour ce qui concerne Montargis, nous avons marché le matin à l’appel de Femmes Solidaires, un demi millier de personnes avec lectures publiques devant la Maison de l’Agglomération, le commissariat, le palais de justice, etc. Montargis étant la ville la plus pauvre de la région Centre - Val de Loire, la détresse des femmes choisissant la rue à la mort est un phénomène important.
Le collectif d’associations de l’agglo montargoise, Luna (du nom de Lucie et Johanna, deux victimes loirétaines en 2018) et regroupant Femmes solidaires, Mille sourires, l’AVL (Association d’aide aux victimes du Loiret), le CIDFF, le Collectif immigré, s’en occupe en concertation et au cas par cas. RDV le matin du 23 novembre à la Chaussée, dans la cité, sur le parking de la Maison départementale pour cette « déambulation ». Nous passons autour du cou le nom et l’âge d’une
femme assassinée en 2019, le nombre de ses enfants. Émotions à chaque halte.
Parmi les lectures, je retiendrai la très belle chanson de Pierre Perret « Femmes battues ».
Extrait : "Au commissariat du quartier / La femme tuméfiée et l’époux / Sont debout devant le brigadier / Qui soupire et dit "Encore vous / Votre mari présent, chère madame, /Prétend qu’vous l’avez bien cherché, / Pourquoi faire alors tout un drame ? / Vous n’êtes pas tellement amochée !" / Oui c’est à toutes les femmes battues / Qui jusqu’à présent se sont tues / Frappées à mort par un sale con, /Que je dédie cette chanson».
Autre instant d’émotion, la lecture des noms des 139 victimes de la violence en 2019. Et on se murmure, il paraît qu’on en est à 140 aujourd’hui...
Monica Jornet Groupe Gaston Couté de la FA

Bordeaux
Nous avons bien été trempées mais la batucada a bien réchauffé l’atmosphère, et ce fut un succès avec 2 à 3000 manifestant-es en mixité. Quelques drapeaux anarcha-féministes aussi.
La manifestation a commencé avec les gilets jaunes, mais rapidement, un certain nombre ont pris la tête de la manifestation et ont pris le parcours habituel dans la rue commerçante alors que la manifestation féministe se rendait jusque devant les marches du commissariat central.





Toulouse

Dans le cadre de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, le collectif Toutes en Grève 31 appelait à une manifestation régionale (https://twitter.com/ToutesEnGreve31/status/1197518174813663232) à Toulouse, samedi 23 novembre 2019.
Afin de soutenir cette action ainsi que toutes les luttes féministes, le groupe Libertad a non seulement signé l’appel régional, mais aussi précédé la manifestation d’une campagne d’affichage, commune avec la CNT, contre le sexisme et pour la grève générale à partir du 5 décembre.
Lors de la manifestation, le groupe Libertad a évidemment répondu présent, aux côtés des camarades de la CNT et de l’UCL. Malgré le temps pluvieux, nous étions quelques milliers de manifestant·e·s, réparti·e·s entre un cortège en mixité choisie de femmes et de minorités de genre en tête, suivi par un cortège mixte d’associations et collectifs spécifiquement anti-sexistes, puis un cortège des syndicats et organisations politiques.




La manifestation s’est déroulée sans accrocs notables. Même après une jonction avec des gilets jaunes, il n’y a pas eu de répression policière, ce qui est hélas devenu exceptionnel à Toulouse ces derniers temps.
Enfin, le parcours s’est terminé devant le collège Lamartine pour signifier notre soutien aux victimes de viols collectifs et pour dénoncer l’omerta de l’Éducation nationale à ce sujet.
Cette journée fut une belle réussite en termes de mobilisation et de messages politiques.
Groupe Libertad

Orléans
A Orléans la Journée internationale contre les violences faites aux femmes du 25 novembre n’a pas eu lieu samedi 23 mais bien aujourd’hui [lundi 25. nldr]. Pour un lundi et sous la pluie, environ 500 personnes à Orléans, c’est bien. Beaucoup de têtes inconnues par rapport aux rdv habituels de manif, beaucoup de jeunes. Très peu de drapeaux de partis politiques ou de syndicats mis à part le PC et la CGT, les seuls à être en masse. Quelques UCL comme d’habitude. Le groupe Gaston Couté était présent avec nos drapeaux noirs Fédération Anarchiste. Le cortège est parti de la Place de la République à 18h-18h15 et il est arrivé è la préfecture à 19h15. Beaucoup de chansons - dont l’hymne des femmes - et de slogans.
Gu, groupe Gaston Couté

France : Stop au féminicide !

Depuis un mois, on pouvait lire sur les trottoirs des grandes villes, de nombreux pochoirs et de nombreuses affiches collées sur les murs, appelant à la Manif du 23 contre les violences sexistes et sexuelles faites aux femmes. Les féministes femmes et hommes ont massivement répondu à l’appel.
Selon les associations organisatrices -qui avaient conseillé participant.es de revêtir un vêtement de couleur violette comme symbole-, 150 000 manifestant.es ont défilé sur tout le territoire, dont 49 000 dans la capitale, selon le cabinet de comptage indépendant Occurrence.



Photo Edouard Caupeil

Beaucoup de banderoles, pancartes et stickers affichaient : "Un milliard, pas des bobards’, "J’accuse", "Les femmes occupent la rue", "Ras le viol" ou encore, "Dans douze féminicides, c’est Noël"»... A Paris, la manif est partie de la place de l’Opéra pour s’achever sur celle de la Nation. Bien après son passage Place Voltaire, on pouvait encore lire les slogans des pancartes accrochées sur les sapins de noël installés par la mairie du 11ème...
Dans le reste du pays, une trentaine de marches se sont déroulées, notamment à Lyon (8 500 personnes scandant, "A bas le patriarcat") à Lille, à Toulouse (plusieurs centaines), Bordeaux (plusieurs milliers), Rennes, Strasbourg... Ainsi que dans les petites villes, comme à Montargis -(où 500 personnes très motivées ont marché le matin à l’appel de Femmes Solidaires, avec lectures publiques devant le commissariat et le palais de justice de la ville)-, 300 à Saint-Etienne, etc. A Grenoble, le cortège n’est parti qu’à 16 heures pour que "Les femmes se réapproprient l’espace public et n’aient plus peur la nuit".
Depuis le début de l’année 2019, au moins 116 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint (121 en 2018, selon le ministère de l’intérieur) ! Environ 213 000 femmes sont victimes chaque année de violences orales, physiques et / ou sexuelles. Sur un des sapins de la place Voltaire, on pouvait lire sur une pancarte restée accrochée après le passage de la manif "Une femme sur trois se fait agresser dans sa vie"...

Patrick Schindler groupe Botul
PAR : collectif
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1

le 29 novembre 2019 14:39:59 par Neniam

Sexisme à gerber. Vive l’Anarchie!