Nous sommes à Saint-Gaudens, petite ville des Pyrénées centrales. Jeudi 16 novembre 2017, à 10 heures, en plein jour de marché, Fabien, militant anarchiste, participe à une table informant des dangers du compteur électrique Linky. Quelques flics passent, menottent le militant puis l’embarquent, direction le comico. Fabien va passer quelques heures en garde à vue. De « putain de gaucho » à « anarchiste de merde », etc., tout y passe ! Pourquoi cette interpellation ? Pour ficher son ADN. Pratique auparavant destinée aux délinquants sexuels, elle se généralise aujourd’hui à la quasi-totalité des délits, hormis la fraude fiscale et autres délits de bourgeois... C’est ainsi qu’à une ancienne affaire concernant Fabien – procès pour entrave à une interpellation policière musclée sur Toulouse durant le mouvement social contre la loi travail –, succède cette histoire assortie d’une demande de prélèvement ADN. Acharnement contre un militant libertaire ?

Quelques heures d’enfermement plus tard, Fabien reçoit une convocation à comparaître au tribunal de Saint-Gaudens le 1^er mars 2018 dès 14 heures pour son présent refus du fichage génétique. Nouvelle condamnation en vue, renouvelable à souhait ! Un soutien se met actuellement en place en vue du procès. Syndicats, groupes politiques, collectifs locaux et individus organisent dès à présent la solidarité et diffusent l’information concernant le refus du fichage ADN, avec ateliers, projections et débats prévus pour ce début d’année. Une pétition est en ligne afin d’exiger la relaxe du camarade (http://refusdufichageadnsolidariteavecfabien.wesign.it/fr). Parce que nous refusons d’être fiché.e.s à vie, pour nos idées et pour nos luttes ! Contre la répression politique, antisyndicale et antimilitante ! A bas leurs lois sécuritaires ! A bas Linkysition !