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par Guy, groupe de Rouen de la FA le 18 mars 2018

Le fil à couper le beurre

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Article extrait du « Monde libertaire » n° 1791 de janvier 2018
Je ne vais pas inventer le fil à couper le beurre. Mais si nous réfléchissons quelque peu aux menaces les plus urgentes qui pointent, ou sont déjà bien avancées, la conscientisation individuelle et/ou collective est de mise. Nous la connaissons parfaitement, comme nous savons de quelle incompétence, de quelle cuistrerie, sont nourris les « responsables » politiques et économiques qui prétendent veiller au bien commun : la reculade européenne sur le maintien du glyphosate, après celle de Hulot sur le nucléaire… en fournissent des preuves (si quelquefois, il en manquait) plus qu’éloquentes. C’est donc individuellement, a minima, que nous pouvons appliquer des mesures qui devraient concerner un ensemble d’individus responsabilisés. En effet, face aux dangers qui menacent la communauté humaine, ce n’est pas seulement d’un ravalement de façade des habitations « passoires », ou d’une motricité des véhicules à base d’électricité, ou encore d’une généralisation d’énergie renouvelable dont nous avons besoin, mais d’un changement radical de mode de vie, de consommer, de se déplacer, de voyager, de travailler et, simultanément, d’une éradication du capitalisme dont nous avons urgemment faim. En dé-consommant (et plus particulièrement à la veille de la fête de la bâfrerie), réduisant les transports « carbonés », notamment ceux par avion, qui démultiplient les ravages, en diminuant (ou annihilant) la consommation de viande, poisson… Non seulement nous portons des coups au capitalisme marchand et industriel (qui sait, certes, se redéployer vers d’autres proies), mais nous prenons part à la résistance contre le réchauffement final. Les prétendus plaisirs prodigués par la société de consommation, de pillage, de voyeurisme, caractérisés notamment par le tourisme de masse allant contempler les derniers peuples authentiques, ne sont que compensation à des manques, ou addiction à des plaisirs artificiels ; comme celui de vouloir consommer des produits récoltés ou fabriqués à l’autre bout du monde (bonjour les transports « propres »). La seule satisfaction, ou du moins celle qui prévaut, dépasse ces petits plaisirs, c’est de se dire (et d’appliquer) qu’en consommant des produits de région, privilégiant les circuits courts, en respectant vraiment les peuples encore vierges de « civilisation » (en n’allant pas les souiller), en prolongeant au maximum l’usage de vêtements, d’appareils, d’équipements technologiques… Nous participons au front de dé-consommation, de lutte universelle contre le fléau du capitalisme qui, non seulement exploite, mais mutile les derniers arpents relativement préservés, et conduit à l’engloutissement de tous et toutes.
PAR : Guy, groupe de Rouen de la FA
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