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par justom le 30 septembre 2019

Mort d’un écornifleur

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C’est paradoxal, lorsqu’une personne politique décède, l’ensemble de la classe politique, les médias se retrouvent pour l’encenser. Elle est parée de toutes les vertus même si lorsqu’elle gérait les affaires du pays elle a commis des exactions et eu des démêlées avec la justice et parfois des condamnations. Et je ne parle pas des décisions politiques de classe qu’elle a pu prendre contre les intérêts du peuple (sur les retraites, le SMIC, la Sécurité sociale, les services publics…)
Chirac n’a pas échappé à ce délire verbal et ce jusqu’à l’indécence
La mise en scène orchestrée, par le réalisateur Macron est à cet égard plutôt obscène. Il se fait le complice d’un prévaricateur. C’est vrai qu’avec la mort, on absout tout, on oublie tout. Tout ce décorum en rajoute avec le flot de paroles des commentateurs(trices) qui ont défilé ce 26 septembre sur les antennes de télévision, dès l’annonce de la mort du prédateur Chirac. J’ai entendu entre autres : « C’est un homme du peuple, il se fondait en lui, il aimait le peuple et le peuple le lui rendait bien. » Alors, si c’est un homme du peuple, pourquoi lui faire autant d’honneurs. qu’il soit enterré comme un homme du peuple, simplement. Pas de discours, pas de messe solennelle, pas d’hommage soi-disant populaire.
Pourquoi inviter le peuple à venir signer les registres de condoléances ? Pourquoi discourir à la télévision pour pleurer et vanter les mérites d’un homme qui en avait si peu? Quelle indécence Monsieur Macron!
C’était pathétique de voir ainsi défiler et quasiment toute la nuit pour signer les registres de condoléance. Et gageons que les 27, 28 et 29 voir le 30, le défilé des parisiens(nes) ne va pas s’interrompre.
Là où il y a de la gêne il n’y a pas de plaisir !
Il a profité largement des largesses que ses différentes fonctions lui permettaient et s’en est octroyé d’autres Il s’est servi plus que largement dans la cagnotte publique. C’est vrai que plus on en a plus on en veut. L’appétit vient en manger comme disait le grand-père Justhom. Et, Chirac avait un gros appétit tant sur la question du pouvoir, de l’argent et de la bouffe.




Chirac a vécu en parasite
Il a pour l’instant été le seul président à avoir été condamné par la justice.
Les emplois fictifs 
Il a été condamné le 15 décembre 2011 à deux ans de prison avec sursis dans l’affaire des emplois fictifs de la ville de Paris et reconnu coupable de détournement de fonds publics, abus de confiance et prise illégale d’intérêt.
La justice a reconnu ainsi qu’une vingtaine d’emplois sans lien, avec la mairie de Paris dans les années 1990-1995, étaient rémunérés. A l’époque où Chirac était le maire de la ville. Ces postes étaient qualifiés de « chargés de mission », ils ont servi les ambitions électorale de Chirac.
Une phrase du jugement est significatif pour qualifier le personnage : « Jacques Chirac a manqué à l’obligation de probité qui pèse sur les personnes publiques » et il a « méprisé  l’intérêt général des Parisiens. »
L’autre volet concernait 7 emplois présumés fictifs à la mairie de Paris. Ces emplois ont été occupés par des permanents du RPR d’octobre 1990 à novembre 1994.
Juppé le fusible
Alain Juppé, alors adjoint de Chirac et chargé des finances a été condamné en 2004 par la cour d’appel de Versailles à 14 mois de prison avec sursis et à un an d’ inéligibilité, pour prise illégale d’intérêts. Le cas de Juppé avait été dissocié de celui de Chirac dans l’attente de la fin de son mandat présidentiel...
Les frais de bouche
Les pantagruéliques dépenses de bouche des époux Chirac sont à vomir et indigestes. On estime ces dépenses alimentaires à 600 euros par jour et ce pendant 8 années.
Entre 1987 et 1995, quelques 14,5 millions de francs (2,21 millions d’euros) auraient été affectés aux frais de réceptions et d’alimentation du couple, dont 9,5 millions de francs auraient été réglés en liquide. Ces sommes sont presque exclusivement des dépenses « d’alimentation et de tabac » destinées à la consommation personnelle du couple et de leurs invités privés.
Pour la seule année 1994, 1 739 379 de francs en espèces ont été versés au cuisinier personnel du couple, écrit le Canard Enchaîné. Il souligne que les réceptions officielles étaient  toujours financées sur une autre ligne budgétaire. Le Canard enchaîné qui a détaillé les dépenses de fruits et légumes a également écrit qu’elles ont représenté jusqu’à l’équivalent de cent kilos de pommes par jour ! L’affaire s’est terminée par un non-lieu !
Les marchés publics des lycées d’Île-de-France
Selon l’enquête ouverte en 1997 et close en 2007, des entreprises du BTP (Bâtiment et travaux publics) à qui étaient attribués, les marchés publics des lycées, reversaient 2 % du montant des marches (contrats) au PS, au RPR et au Parti républicain. Chirac avait été soupçonné d’avoir bénéficié de ces fonds pour des voyages avec son entourage, payés en liquide entre 1992 et 1995.
Les HLM de la ville de Paris
L’enquête ouverte en 1994, portait sur des irrégularités commises entre 1991 et 1994 dans la passation des marchés pour leur entretien et leur équipement grâce à un système de contournement de la procédure d’appel d’offres. En 2001, Chirac avait été convoqué par le juge comme « simple témoin » mais n’avait pas obtempéré et le juge avait renoncé... Chirac est le seul président qui a été convoqué devant un juge dans l’exercice de ses fonctions. A cette époque rien n’était prévu dans la constitution pour empêcher qu’un juge entende le Président de la République comme témoin. Il y avait des règles pour les ministres et les parlementaires mais aucune pour les présidents. Dès 2002 Chirac veillera à ce que la constitution soit modifiée.
La SEMPAP (Société d’économie mixte parisienne de prestations)
Cette société a été créée en 1986 en remplacement de l’imprimerie municipale, sic ! Elle est soupçonnée d’avoir favorisé des entreprises dans la passation des marchés publics, d’avoir financé le RPR via le cabinet du maire de Paris et d’avoir imprimé gracieusement des documents personnels pour Bernadette Chirac. Ces détournements auraient coûté entre 99 et 110 millions de francs (15 à16 millions d’euros) à la ville de Paris.
Jacques Chirac a été entendu comme témoin le 30 avril 2008 par le juge d’instruction. Selon le journal Le Monde, il a expliqué au juge tout ignorer du dossier, en 1985-1986, « J’avais d’autres préoccupations que d’aller savoir ce que devenait cette Sempap, dont j’ignorais l’existence » (sic). Sa préoccupation était les élections municipales de 1989 et sa réélection et les élections présidentielles de 1995 qu’il avait en ligne de mire. Puis, interrogé quant à une convention entre la ville de Paris et la Sempap, le parasite a déclaré : « Je signais des montagnes de parapheurs tous les soirs, je ne lisais pas tout ce que je signais. » ! C’est bien là où l’on peut constater tout le manque de sérieux et la désinvolture de cette bête de foire qu’était Chirac. En avril 2009 le juge a terminé son instruction sans mettre en cause l’ancien président Chirac.
Les faux électeurs de Paris et les faux-nez de Chirac
En 1997 une enquête est ouverte concernant l’inscription d’électeurs(trices) fictifs(ves) à Paris. A l’époque Chirac était maire de Paris et il préparait les élections de 1989 les élections municipales et en 1995, les élections municipales et présidentielles.
Selon Le Canard, le RPR aurait gonflé le nombre des inscrits sur les listes électorales du troisième, du treizième, du dix-neuvième et du vingtième arrondissements de Paris pour garder la majorité et faire réélire Jacques Chirac. Dans cette affaire, en 2006, 10 personnes ont été reconnues coupables sur une quinzaine de prévenus.
Dans la seconde affaire, de fraude électorale « celle des faux électeurs du Ve arrondissement détenu par Jean Tibéri depuis 1983 et lieu de naissance de Jacques Chirac » : en 2015, la Cour de cassation condamna les faux nez de Chirac, Jean Tibéri ancien adjoint de Chirac à la mairie de Paris à 10 mois de prison avec sursis et sa femme Xavière à 9 mois. Quant à Chirac il n’a jamais été mis en cause dans cette affaire.
Les voyages du couple Chirac
La compagnie Eurolair est accusée au printemps 1995, d’avoir mis à la disposition de Chirac, alors candidat à l’élection présidentielle, l’un de ses appareils pour au moins un déplacement en province sans jamais le lui facturer. Bernadette Chirac est également soupçonnée de son côté d’avoir bénéficié d’au moins cinq vols gracieux en 1998 et 1999 et ce avec l’accord du PDG de la compagnie. Du fait de l’immunité de Chirac, il n’a jamais été interrogé ni inquiété et ces faits ont fait l’objet d’un non-lieu en 2009 !
De quoi enrager !
Et aujourd’hui lorsque je vois le peuple de France défiler et faire la queue comme des moutons de Panurge dans la cour de l’Élysée à l’appel d’un autre mystificateur « Macron », pour signer les registres de condoléance pour la mort d’un individu qui s’est goinfré quasiment toute son existence sur le dos des Français(ses) et qui n’a jamais servi les intérêt du peuple, je me dis que ce dernier a la mémoire courte.
Je préférerais voir le peuple, certes, occuper la rue et ce aussi longtemps qu’il le faudra pour chasser toute cette vermine et s’unir pour construire une autre société.
Non, la mort de Chirac n’est surtout pas un événement, elle nous débarrasse d’un prédateur qui en tant qu’ancien président nous a coûté et que retraité, il continuait à nous coûter très cher ! (1 730 000 euros par an).
Et pour reprendre une des expressions favorites de ce « cher » président qui vient de casser sa pipe, au sujet de sa mort : « Cela m’en touche une sans faire bouger l’autre ! » En clair, il s’en battait les couilles ? Eh bien moi également, je m’en bats les couilles de sa mort. Je me dis un nuisible de moins.
PAR : justom
Groupe de Rouen
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1

le 1 octobre 2019 19:47:15 par gilles et john

Il aurait suffi d’un peu de fumée Lubrizol rouennaise répandue dans l’église
Saint" Sulpisse " bourrée de nuisibles responsables de l’Apocalypse capitaliste
pour s’en trouver débarrassés.Voilà des funérailles qui auraient eu un certain
panache de fumée .