Le bras de fer continue

Dockers de Liverpool

Cinq mille personnes ont défilé dans les rues de Liverpool le samedi 22 septembre, pour réaffirmer leur solidarité avec les cinq cents dockers licenciés deux années plus tôt, pour avoir refusé de franchir un piquet de grève ([M.L. n° 1093- 2693]). Venus de différentes parties de l'Angleterre, ils se sont retrouvés pour appuyer la revendication des dockers de réintégration dans leur entreprise. Si l'on pouvait espérer une manifestation d'une plus grande ampleur, cette journée a rassemblé tout ce que la Grande-Bretagne compte de militants de la cause ouvrière. Les anarchistes de différentes villes anglaises étaient présents avec leurs banderoles, leurs tracts et leurs journaux.

La lutte des travailleurs des docks s'inscrit dans une lutte plus large contre la casse des statuts dans le monde du travail. C'est pour cela que de nombreuses délégations d'entreprises en grève étaient là pour faire le lien entre l'ensemble des luttes. À noter également la venue de syndicalistes étrangers, notamment américains et suédois, venant confirmer ce que les dockers ne cessent de dire : la lutte doit être internationale.

Cette journée anniversaire ne marque pas d'affaiblissement du mouvement. Quelques jours après la manifestation de Liverpool, ils ont participé à celle des employés d'un hôpital londonien dont la grève dure également depuis plus de deux ans. La semaine prochaine, ce sera au tour de Brighton de les accueillir au cours d'une journée «reclaim the streets» (occupons les rues). Le bras de fer qui les oppose à leur employeur est donc loin d'être terminé.

Stéphane
groupe de Montpellier