Ni religion, ni racisme, ni xénophobie

mis en ligne le 2 juin 2010
La lutte antireligieuse est plus que jamais à mener face au retour en force des communautarismes religieux, à la revendication d’une « laïcité ouverte » ou « laïcité positive », où hiérarchies et appareils religieux interviendraient directement dans les institutions, face aux attaques contre le droit à l’avortement orchestrées par des lobbys religieux, aux financements publics des institutions religieuses notamment dans l’Éducation, etc.
De plus, le gouvernement utilise le combat pour la laïcité, celle qui retire aux religieux leur droit d’action obscurantiste et irrationnel, notamment contre les plus jeunes, afin de faire des amalgames xénophobes contre certaines personnes, de confessions et plus généralement de cultures différentes.
D’une part, l’État instrumentalise les fondamentalismes religieux afin d’instaurer sa politique sécuritaire, d’autre part, il veut faire croire que ces mêmes religions dans leurs versions « soft » seraient nécessaires à la société. Selon nous, le retour du religieux révèle surtout de l’exclusion croissante d’une part importante de la société.
En conséquence la Fédération anarchiste rappelle :
- qu’elle combat, a combattu et combattra toujours toutes les religions quelles qu’elles soient ;
- que les religions n’ont jamais, ne sont pas et ne seront jamais des facteurs d’émancipation : qu’elles instaurent un rapport de domination politique, sexuelle, économique et nationaliste.
Pour cette même raison :
- nous refusons tout amalgame entre les religions et les origines ;
- nous affirmons que les interdictions et répressions perpétrées par l’État contre certaines religions, qui sont souvent le prétexte à des politiques xénophobes, ne peuvent être un moyen souhaitable de combattre la religion ;
- nous affirmons que ceux qui, sous couvert d’un nécessaire combat antireligieux, véhiculent des idées racistes, xénophobes et nauséabondes, seront toujours les ennemis de la Fédération anarchiste.



COMMENTAIRES ARCHIVÉS


le jaques

le 4 décembre 2010
félicitation pour
- nous refusons tout amalgame entre les religions et les origines ;

étant d'origine italienne sa me ferait mal qu'on me traite de catholique je pense qu'il en va de meme pour une partie des populations africaines ou asiatiques avec les religions dominantes de leur région
et attention a pas faire copain copain avec des musulmans sous prétexte d'anti racisme le facteur trotskiste y a perdu toute crédibilité!

EdP

le 10 mars 2011
Je m'étonne de voir des anarchistes lutter contre la religion.
Ce n'est pas parce que l'on peut se noyer dans de l'eau qu'il faut lutter contre l'eau.
Il y a du bon dans la religion quand elle inspire ouverture, relation, amour, partage, solidarité et liberté.
Plusieurs religions le font, même si toutes ces religions ont leurs zélateurs, malheureusement.
Quel anarchiste pourrait se plaindre de partager ses idéaux avec des religieux? C'est la convergence des luttes.
Revoyez votre copie et s'il vous plaît, ne succombez pas à la doxa médiatique qui décrit et décrie la religion.
Lisez Jacques Ellul par exemple.

Ahriman

le 3 août 2013
Edp, Jacques Ellul a eu des propos douteux sur l'Apartheid par exemple, enfin en quoi la religion notamment Monothéiste est elle du côté de l'amour ? Il suffit de lire la Bible et les nombreuses incitations au meurtre et au génocide des gens différents en passant par la justification de l'esclavage, de la vente des filles et de la soumission aux autorités aussi bien politiques que religieuses, pour s'apercevoir que la religion est incompatible avec les idéaux Anarchistes dont la devise est "ni dieu, ni maître", ça me semble évident et la position de la Fédération Anarchiste est des plus logique. Je précise que je ne me défini pas comme Anarchiste mais que j'intervient juste pour souligner qu'historiquement et philosophiquement Anarchie et croyance en dieu sont incompatibles, dieu étant par définition une autorité extérieur a celle de l'Homme qui exclut l'autodétermination, d'où l'absurdité Elluléenne d'Anarchisme Chrétien.